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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 12 mai 2014
Mon Béranger
(Crocodile Productions – 2014)
Durée 77’51 – 18 Titres http://www.frasiak.com  C’est à force d’écouter les chansons du poète libertaire François Béranger au milieu de celles de Léo Ferré, de Neil Young ou de Bruce Springsteen qu’Eric Frasiak a décidé de devenir chanteur à son tour et après être passé de ses premiers 45 Tours à la fin des années 80 à divers boulots plus ou moins alimentaires, l’artiste a finalement embrassé une carrière musicale avec un premier album paru en 2003, l’année du décès de son maître à chanter, un opus intitulé « Repartir à zéro », un titre pour le moins prémonitoire … Onze ans et quelques efforts personnels plus tard, Frasiak profite enfin de son sixième album pour payer son tribut à son mentor et le fait de la plus belle des manières, en reprenant à sa propre sauce dix sept des œuvres de « (Son) Béranger » auxquelles il vient juste adjoindre une composition personnelle très naturellement dédiée au poète anar. Au choix délicat de ne garder qu’une infime partie des chefs d’œuvres de François Béranger a succédé la difficulté de les interpréter sans les dénaturer mais aussi sans les plagier, une tache qui a finalement trouvé une solution naturelle quand Eric s’est laissé aller à faire parler son cœur et sa passion sur des versions enlevées des plus anciennes chansons de son modèle, des morceaux comme « Département 26 », « La fête du temps », « Rachel », « Le vieux » ou encore « Manifeste » qui ont délibérément choisi d’éclipser les « Magouille Blues », « La gigue de la reine » et autres « Ma fleur » mais qui assument plutôt bien le fait. On appréciera forcément la sensation de tendresse et de respect qui se dégage naturellement de la voix de Frasiak et on se plaira tout autant à s’attarder sur les arrangements fouillés qui parsèment les pistes pour finalement s’incliner devant non pas l’artiste mais bel et bien les artistes avec un vibrant « François Béranger » qui devrait mettre définitivement les fans de l’un et de l’autre sur la même longueur d’ondes. Il y a des albums qui se doivent d’exister et celui là en est indiscutablement un. Vite, une tournée ! |
