mercredi, 07 mai 2014
Puzzle
(Les 2 Singes – L’Autre Distribution – 2014)
Durée 63’28 – 15 Titres https://www.facebook.com/kebous  Plus vraiment besoin de présenter Kebous tant on l’a croisé au fil de l’histoire du rock de ces vingt dernières années, que ce soit avec Les Hurlements D’Léo, avec El Comunero, en solo ou même sur divers autres projets qu’il a accompagné à l’occasion, cet infatigable activiste ayant quand même traversé pas moins de vingt deux pays au cours de ses pérégrinations ! Alors quand on le voit revenir vers les bacs avec un nouvel album, on apprécie forcément et on se demande tout de suite où l’artiste va nous emmener cette fois encore au gré de ses coups de cœur, de ses coups de gueule, de ses coups de blues … Rock, folk, pop parfois, le terrain de jeu utilisé par Kebous n’a pas véritablement de limite et c’est une fois encore de la manière la plus large possible que le troubadour s’y promène, usant des saturations au moins autant que de la délicatesse et s’efforçant de piloter de main de maître un vaisseau où chaque intervenant à un rôle important. Des guitares de Gerald Gimenez aux claviers d’Olivier Sousbie, de la basse et du violon de Bertille Fraisse aux machines de Remy Devert en passant par la sculpture sonore de Benoit Gatti, l’ingé son du groupe, rien n’est jamais traité par dessus la jambe et chaque note, chaque détail, chaque arrangement se veut au contraire pointu, tiré à quatre épingle pour que le résultat soit impeccable et en même temps très rock dans l’âme. Faire du spontané tout en approfondissant les détails, Kebous y parvient une fois de plus et c’est au travers d’un « Puzzle » des plus passionnant qu’il nous entraine des « Postures déambulatoires » jusqu’à « Conte In Berlin » en reprenant Gainsbourg et Saillan dans le texte avec « L’Hôtel Particulier » et « Tantôt » mais en se fendant aussi de quelques perles intenses comme « L’homme libre » dédié à son grand père déporté puis résistant ou encore « Les loups » et bien entendu « Diciembre », le premier single issu de l’album. Quelque part entre Bashung et Kerouac, Kebous est un artiste unique et sans la moindre concession ! C’est d’ailleurs aussi un peu pour ça qu’on l’aime … |
