lundi, 05 mai 2014
Electric communion
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2014)
Durée 66’36 + 21’51 – 12 + 5 Titres http://www.fredchapellier.net
http://www.bluesweb.com  Il fait partie des meilleurs guitaristes de sa génération et tout le monde l’a bien compris, que ce soit de notre côté de l’Atlantique ou de l’autre, celui où il est allé jouer avec Billy Price ou encore participer à l’International Blues Challenge où il portait les couleurs de son pays en 2012 sous l’œil attentif des caméras de France 2 … Chanteur inspiré, musicien généreux, compositeur ingénieux, Fred Chapellier à pratiquement autant de cordes à son arc qu’à sa guitare et nombreux sont ceux qui l’ont compris puisqu’on a pu le voir croiser le fer avec Tom Principato et Neal Black mais aussi accompagner un certain Jacques Dutronc sur sa dernière tournée marathon. Revenu à des choses plus personnelles après nombre de collaborations, le Champenois sortait en 2013 l’excellent « Electric Fingers » et s’en allait le présenter au public en compagnie de ses fidèles Charlie Fabert à la guitare, Abder Benachour à la basse, Johan Dalgaard aux claviers et Denis Palatin à la batterie, une dream team qui méritait bien que l’on immortalise cette tournée, ce qui fut fait au début de l’année au Caf’ Conc’ des Trois Frontières , le nouveau lieu de culture alsacien dédié au blues et au rock. Fidèle à sa réputation, Fred Chapellier se livre à quelques belles descentes de manche mais ne cède pas pour autant à la démonstration pour au contraire proposer de véritables chansons, même si quelques beaux instrumentaux viennent très intelligemment émailler son set ! Quelques signatures prestigieuses se greffent à des compositions individuelles ou collégiales et on croise aussi bien Peter Green (« I Loved Another Woman ») qu’Albert King (« Can’t You See What You’re Doing To Me ») au beau milieu des « Leaving In A Dream », « Sweet Soul Music » et autres « Under The Influence ». Un indispensable « Blues For Roy » pour finir de dérouler un tapis rouge fait de blues, de soul et de rock et on pourrait presque quitter l’artiste avec le sentiment d’avoir partagé un grand moment, mais ce serait alors sans compter sur son amour de la musique et sur sa générosité qui le poussent à nous offrir une galette bonus sur laquelle il a planté quelques graines de plus parmi lesquelles le « Ain’t No Love In The Heart Of The City » de Bobby Blue Bland mais aussi d’autres comme « Bet On The Blues » ou « Better Off Lonely ». Convaincant en studio, irrésistible en live, Fred Chapellier confirme une fois de plus qu’il est un des guitaristes et plus largement des bluesmen les plus intéressants de l’hexagone … Mais ça, on le savait déjà depuis belle lurette ! |
