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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 23 avril 2014
Keith Kouna
(L-A Be – Absilone – 2013)
Durée 21’26 – 5 Titres http://www.keithkouna.com  Il a suivi un parcours plutôt mouvementé avant d’être nominé dans les catégories « Auteur-Compositeur de l’année », « Révélation de l’année » et « Meilleur album rock » au dernier Gala de l’Adisq, le pendant québécois de nos Victoire de la Musique, et de ses premiers groupes punks jusqu’à ses premières chansons libertaires en passant par les écoutes appuyées de toutes les grandes pointures de la scène metal anglo-saxonne, Keith Kouna a pas mal bourlingué avec quelques beaux faits d’armes à la clef. Biberonné aux chansons de Renaud et de Brassens, au punk rock des Béru et au heavy de Slayer mais aussi aux œuvres des chanteurs québécois comme Jean Leloup et Richard Desjardins, le trublion qui a parcouru l’Europe pendant trois ans tout en écrivant des chansons a finalement rejoint Les Goules pendant six années puis publié un premier album sur ses terres avec le succès dont on a déjà parlé et enfin écrit deux douzaines de chansons mises en musique de Schubert avant de désormais partir à l’assaut des scène françaises avec un premier EP en forme de best of, un recueil de cinq titres dans lequel il se met à nu pour nous raconter les parties de pêche en famille sur la rivière « Batiscan » ou les longues heures de marche dans le Grand Nord du « Labrador ». Un regard presque enfantin sur la vie et sur le monde de la part d’un artiste qui a pourtant déjà pas mal d’expérience, des chansons à la fois fortes et sincères et bien entendu une voix à l’accent si charmeur qu’il n’essaie pas de masquer et qui se pose intelligemment sur les notes d’un piano très délicat sur « Napalm », qui s’appuie sur les guitares énervées de « La fille » pour prendre de faux airs de Plastic Bertrand ou qui monte lentement mais surement en puissance sur « Déo », Keith Kouna a tout compris de l’art et la manière de se rendre désirable aux yeux d’un public hexagonal qui ne manquera pas de lui réserver l’accueil qu’il mérite sur une tournée française qui s’annonce plutôt conséquente. Ceux qui l’ont déjà vu sur scène comprennent forcément ! |
