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IAN ANDERSON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 17 avril 2014
 

Homo erraticus
(Kscope – Snapper Music – 2014) 
Durée 51’38 – 15 Titres

http://jethrotull.com/ 

Leader de Jethro Tull qu’il a créé il y a près de cinq décennies, Ian Anderson est un personnage quelque peu mystique qui intrigue les uns et dérange les autres par ses chansons à connotation religieuse mais qui n’en est pas moins un musicien parmi les plus inspirés capable de passer le la guitare à la flûte traversière, aux claviers, au violon et à peu ou prou tout ce qui est à même de produire un son. Outre les nombreux instruments dont il joue, l’Ecossais n’est pas moins prolixe dans les genres pour lesquels il montre des aptitudes et du blues où il puise ses racines jusqu’au hard rock, il a également fait ses preuves dans des registres folk ou même electro. De retour dans les bacs avec un nouvel effort personnel, Ian Anderson laisse libre cours à ses inspirations les plus folk et les plus médiévales pour nous proposer un « Homo Erraticus » aux accents progressifs, un album scindé en trois parties successives, « Chronicles », « Prophecies » et « Revelations », dans lequel il insiste volontairement sur les passages de flûte mais où il n’en oublie pas pour autant les effets de guitares et de voix pour un résultat qui vaut son pesant de bonnes vibrations. Toujours un pied dans le sacré et l’autre dans l’humain, Anderson nous en fait voir de toutes les couleurs au travers d’une panoplie de pièces dans lesquelles ses racines celtiques ressortent de manière plus ou moins évidente avec à la clef des morceaux comme « Heavy Metals », « Puer Ferox Adventus », « The Pax Britannica », « New Blood, Old Veins » et autres « The Browning Of The Green » dans lesquelles on se plait à entrer pleinement pour mieux s’imprégner de toutes les bonnes choses qui s’y trouvent. Qu’il soit considéré comme un génie ou au contraire regardé comme un être un peu étrange, Ian Anderson ne laisse jamais personne indifférent, tant par son talent que par sa façon d’être, et c’est aussi un peu pour ça qu’on l’apprécie autant !