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LAX'N BLUES FESTIVAL - 12ème Edition pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 01 avril 2014
 

LAX’N BLUES FESTIVAL
ROCK BOX – SOFAÏ – MICHAEL JONES – BACK TO THE SEVENTIES – APOLLINE
SALLE MUNICIPALE – LAX (12)
Le 29 mars 2014

http://www.laxnblues.fr/  
http://www.sofai.net/  
http://www.michael-jones.net/  
http://www.backtotheseventies.fr/  
https://www.facebook.com/ApollineOfficiel  
http://www.fanfarerockbox.fr/  

Retrouvez les photos de Sylvie Bosc sur son site http://www.sylbmonoeil.com/ 

Difficile de résister à l’appel du Lax’N Blues Festival et quand bien même l’organisation a quelque peu réduit la voilure pour cette douzième édition, la septième consécutive couverte par Zicazic soit dit en passant, il n’était pas concevable pour nous de renoncer à ce grand rendez-vous aveyronnais que nous avons vu grandir avec un réel plaisir au fil des années ! Une programmation toujours ambitieuse, des idées à n’en plus finir, un accueil XXL et des artistes qui se font visiblement plaisir à être là … C’est tout ça et plus encore le Lax’N Blues, alors quand bien même la traditionnelle soirée inaugurale s’est transformée cette année en conseil de guerre avec la totalité des bénévoles, nous nous devions d’être présents pour accompagner le mouvement, et quel mouvement puisque la fanfare Rockbox profitera de cette nouvelle participation pour mettre en boite son tout premier album live ! 

Il est toujours surprenant de voir la différence entre la salle « brute » le vendredi soir et la salle « habillée » le samedi à l’ouverture des portes … Une armée de bonnes fées est passée par là et d’un coup de baguette magique, elle a transformée la vilaine citrouille en un superbe carrosse où cinq groupes vont venir mettre le feu le temps de sept ou huit heures de concerts, voire un peu plus si affinités ! L’équipe de restauration tourne à plein régime, le bar est prêt à tenir le choc face aux quelques milliers de verres à servir durant la soirée, les équipes son, lumières et vidéo sont à pied d’œuvre … Reste maintenant aux musiciens à donner le meilleur d’eux-mêmes et à braver le froid qui mène des loges à la scène, via la salle s’il vous plait, rien de tel qu’un bon bain de foule pour mettre un artiste en condition ! 

L’heure de l’ouverture du bal a sonnée et c’est Sofaï qui s’y colle, en trio et en acoustique ! Le public arrive tranquillement mais ceux qui ont fait l’effort de venir en avance ne regrettent pas le déplacement puisque Sofaï et ses acolytes Manu Vergeade et Basile Leroux déploient des trésors d’ingéniosité pour faire sonner leur blues un peu folk et un peu roots de la plus belle des manières. Trois guitares et une voix, mais quelle voix, et l’affaire est rapidement pliée pour une assistance qui n’en démord pas et qui répond comme un seul homme aux invectives d’un trio qui ne ménage pas sa peine et qui donne plus que de raison, sans jamais compter, jusqu’à en ressortir littéralement épuisé et totalement affamé ! L’heure se prêtant plus à l’apéritif de 20 heures 30 qu’au « catering de midi six » (merci Basile !), c’est sous l’ovation d’une assistance conquise que Sofaï et ses Sweet Talkers rejoindront les loges pour enfin se restaurer …

Le moment est venu pour Lax’N Blues d’accueillir un des grands noms de la variété française, le terme n’étant absolument pas péjoratif, et c’est un Michael Jones des grands soirs qui vient se produire dans une salle où un millier de personnes a déjà signé les registres à l’accueil … On a vu circuler pas mal de choses dans les jours et les semaines qui précédaient l’événement, on a entendu les arguments de personnes dubitatives et tout bien pesé, c’est un Michael Jones enchanté d’être là ce soir qui nous a fait l’honneur d’un concert chaud bouillant pendant lequel il a copieusement changé de guitare mais aussi durant lequel il a rendu hommage au boss en s’offrant un medley dédié aux œuvres de son pote Goldman, et avec la manière en plus ! A l’arrivée des courses, c’est un bon gros show de pop rock emmené par un leader charismatique et par une section rythmique efficace avec un batteur qui colle à la route qui a fait plaisir à un public venu pour çà, un public qui en prime a pu apprécier la présence de Jacky Mascarel aux claviers, guitares et même voix pour les duos Goldman / Jones ! Ceux qui n’ont pas apprécié étaient sourds sans doute …

C’est Rockbox qui investit maintenant le bar pour un premier set qui de leur propre aveu va être « plutôt gentil » … Pas évident de trouver une once de gentillesse, hormis bien entendu celle des musiciens, dans le répertoire servi avec une énergie phénoménale et une foi absolue en l’œuvre des grands artistes qu’ils revisitent à leur propre manière, avec un mégaphone, un basson, des percus déjantées et une guitare incisive à souhait. Un répertoire fait de covers de Led Zep, des Who, des Stones, d’AC/DC et de quelques autres encore pour un public hyper motivé que l’on entendra, c’est certain sur le troisième album du quintet enregistré ce soir ! 

Retour vers la salle où Back To The Seventies va à son tour venir nous servir un répertoire qui ressemble à s’y méprendre à celui de Rockbox, dans des versions certes moins originales mais franchement carrées ! Les plus grands standards de l’époque en question y passent avec des « Miss You », des « Paranoid », des « Rock N Roll » ou encore des « Going Home » et si on frôle quand même un peu l’indigestion de covers à la longue, il faut bien reconnaître que le public a l’air d’y trouver son bonheur grâce à des morceaux qu’il connaît mais en prime qu’il apprécie. Et quand c’est joué d’aussi belle manière, il faut quand même être difficile pour ne pas taper du pied sur un bon vieux titre des Kangourous ou de Ten Years After !

Vous en vouliez encore, c’est Rockbox qui s’y colle pour un second set qui pique un peu plus cette fois … La bande des cinq sort maintenant l’artillerie lourde dans un chapiteau archi blindé et nous emmène vers la partie la plus sauvage de son répertoire. Un « Antisocial » de derrière les fagots pour se souvenir qu’il y a pas si longtemps que ça Nono himself était venue partager le solo avec eux, encore une virée du côté de la bande des frères Young avec « T.N.T », un saut du côté des Beatles avec « Back In The USSR », un Kiss qui groove, « Gimme All Your Lovin », et l’affaire sera bientôt définitivement en boite avec à la clef un album live des plus prometteurs que chacun aura à cœur de trouver dès qu’il sera dans le commerce ! Un sacré hommage pour la petite centaine de bénévoles qui fait tourner cette belle et grosse machine à rocker qu’est le Lax’N Blues Festival. 

C’est par une touche plus personnelle qu’Apolline va venir sceller le sort de ce douzième volet du festival aveyronnais et c’est avec un putain de bon rock garage sale juste ce qu’il faut mais efficace plus que de raison que le combo blésois va nous faire mettre un genou à terre, non pas par fatigue, même si on vient de passer à l’heure d’été, mais bien par respect ! Respect, il en sera question à l’égard d’un groupe encore jeune mais déjà plus que conséquent. Chez Apolline, on ne se prend pas au sérieux mais on ne rigole pas non plus avec la musique et si l’énergie du combo est indiscutable, sa qualité musicale ne l’est pas moins, et sur des compos de fort bonne facture en plus. Voilà un groupe qu’il faudra revoir dans quelques années pour constater le chemin parcouru, et nul doute qu’il sera important !

Voilà encore une édition de Lax’N Blues qui va aller grossir le flot des archives du festival … Qui dire de plus si ce n’est qu’on aime vraiment tous ces gens avec une générosité énorme qui se mettent littéralement en quatre pour que chacun, de l’artiste au parfait inconnu, reparte avec la banane ! Si tout n’est jamais rose, au moins chacun s’arrange pour donner de la couleur à l’événement et cette année encore, malgré l’Autan qui soufflait comme un forcené, tout aura été parfait, du choix de l’affiche jusqu’au moindre petit détail. Le plus difficile à Lax, c’est de se décider à repartir, surtout quand on sait qu’il faudra attendre un an avant de revoir Didier, Jean Ba et toute cette équipe de doux dingues qu’ils chapeautent avec passion ! A peine rentré du côté de la capitale, nous apprenions avec une réelle émotion et avec beaucoup de tristesse que Christophe, un des bénévoles du festival qui œuvrait dans l’ombre pour l’accueil et la sécurité du public, venait de succomber à une crise cardiaque … Une douche froide pour tout le monde, surtout quand on sait que toutes ces personnes s’apprécient vraiment ! Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille et à tous ses amis et nous lui dédions bien évidemment ce reportage … 

Fred Delforge – mars 2014