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NEAL BLACK & THE HEALERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 23 mars 2014
 

Before daylight
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2014) 
Durée 45’52 – 10 Titres

http://www.nealblack.net
http://www.bluesweb.com

Il est indiscutablement les plus français et le plus francophile des bluesmen américains et il le prouve à chaque instant en s’affichant non seulement à la scène avec toute une panoplie de guitares Lâg, l’une d’entre elle portant d’ailleurs sa signature, mais aussi en publiant ses albums depuis deux décennies chez Dixiefrog, devenant pour l’occasion le plus ancien artiste de notre label activiste indépendant national qui a vu passer pas moins de neuf de ses ouvrages ! Né à Washington d’une mère allemande et d’un père indien, Neal Black a fait ses premières armes scéniques au Texas en ouverture des Stevie Ray Vaughan, Albert King et autres Fabulous Thunderbirds avant de s’exiler trois ans au Mexique pour finalement partager son temps aujourd’hui entre les Etats Unis et la France où on le croise régulièrement avec son propre groupe mais aussi en compagnie de pointures comme Fred Chapellier, Nina Van Horn, Nico Wayne Toussaint ou encore Manu Lanvin. Pour cet album anniversaire, Neal Black a réuni à ses côtés ce qui se fait de mieux, du claviériste Mike Latrell au batteur Dave Bowler en passant par le bassiste Kris Jefferson, le guitariste Randy H et l’harmoniciste Bako Mikaelian, et c’est en choisissant soigneusement quelques covers mais surtout en soignant comme il sait le faire ses propres compositions qu’il nous entraine dans un ouvrage où sa voix sauvagement granuleuse et sa guitare merveilleusement inspirée portent des chansons où il est question de société dans le sens le plus large de la chose, des différences de couleurs jusqu’aux religions, de l’alcool jusqu’aux excès induits par les nouvelles technologies, de l’esclavage moderne jusqu’aux innocents condamnés et exécutés par défaut par une justice faite par les riches et pour les riches … Si Neal Black sort volontairement des sentiers trop bien tracés du blues pour aborder des sujets qui lui sont chers ou qui simplement l’interpellent, il sait également s’ouvrir à des sonorités un peu différentes de ce que le blues traditionnel sait offrir d’habitude en invitant de temps à autre un accordéon, une mandoline ou des congas à apporter leur propre vision d’un genre qui, grâce à l’artiste et à ses Healers, est loin de se renfermer sur lui-même. De « Jesus & Johnny Walker » à « Dead By Now » en passant par « Hangman’s Tree », « The Same Color » ou « American Dream », si une chose est certaine, c’est qu’il n’y a absolument tien à jeter de ce « Before Daylight » ! Et pour mieux le prouver, Neal Black sera sur les routes de l’hexagone au moins jusqu’à l’automne …