jeudi, 20 mars 2014
D’une nuit à l’autre
(This Side Up – COD&S Distribution – 2014)
Durée 44’11 – 12 Titres http://www.cloedutrefle.com  Décidément, la Belgique n’en finit plus d’alimenter la scène musicale contemporaine et c’est cette fois Cloé du Trèfle qui s’apprête à nous séduire avec son nouvel effort, un concept album dans lequel la Bruxelloise nous emmène « D’une nuit à l’autre » en papillonnant d’un piano à une guitare et en passant de l’électronique à l’électro-acoustique avec tellement de naturel que l’on est bien obligé de se prêter au jeu. Remarquée en ouverture d’artistes comme Arthur H, Benabar, Yves Simon ou Stephan Eicher, saluée par une foule de prix, de l’Octave du Meilleur Album de Chanson Française au Coup de Cœur de l’Académie Charles Cros en passant par celui des Francofolies de Spa, Cloé du Trèfle a également joué dans toute l’Europe ou encore en Chine et au Brésil et c’est forte d’une certaine expérience et d’un véritable savoir faire qu’elle nous invite à rencontrer une foule pour le moins hétéroclite tout au long de ce nouvel album. Un sans papiers, une prostituée, un épicier turc, on découvre avec émerveillement une galerie de portraits tout au long d’un ouvrage imaginé comme une succession de micros-trottoirs à peine entrecoupée de messages laissés sur un répondeur téléphonique imaginaire et c’est finalement une création aussi intrigante qu’attachante que l’on se prend à apprécier un peu, puis de plus en plus pour finalement devenir complètement fan de cette escapade ni vraiment diurne, ni vraiment nocturne, durant laquelle on visite « Le Musée », on croise « Jef » et « Chanchan » mais aussi « L’épicier » et « L’effeuilleuse » … Multipliant les surprises avec autant d’imagination qu’elle le fait pour les sonorités, Cloé du Trèfle se fait insaisissable et nous file entre les doigts, mais c’est sans doute aussi ce côté mystérieux qui rend sa musique encore plus captivante ! Que de rencontres, mais toutes plus passionnantes les unes que les autres, pour un album que l’on se procurera d’urgence, surtout si l’on est amateur de bizarreries truculentes … |
