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BOOTSY COLLINS au TRIANON (75) pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
vendredi, 28 février 2014
 

GOTHAM PROJECT - BOOTSY COLLINS
LE TRIANON – PARIS (75)
Le 20 février 2014

http://bootsycollins.com/ 

Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur http://www.captured-live.fr/ 

Remerciements : Roger (Base Production), Le Trianon, ses spectateurs super sympas qui nous ont laissé bosser tranquillement, et merci aussi à eux pour leur aide pour le nom des musiciens et des morceaux.

Quand j'ai vu que Le Trianon, à Paris, affichait ce jeudi 20 février le célèbre bassiste Bootsy Collins, je me suis dit que c'était la bonne occasion d'aller découvrir un concert de funk avec, surtout, un vrai personnage, excentrique à souhait, mais surtout un remarquable musicien. Il faut dire que lorsqu'on a tourné avec James Brown mais surtout au sein des Funkadelic et par la suite The Parliament et son maître George Clinton, on peut dire que oui, le funk et la soul, on connait. Et c'est vraiment une légende qui est venu ce soir à Paris pour faire la fête.

Oui, faire la fête, car dès notre entrée dans la salle, on nous annonce que la première partie va être anticipée de quelques minutes car Bootsy Collins a décidé qu'il jouerait plus de deux heures ce soir ! On peut vraiment dire que le bonhomme ne fait pas semblant. C'est donc en avance sur l'horaire que Gotham Project (à ne pas confondre avec l'autre, Gotan) est arrivé sur les planches pour nous faire partager sa musique. Un excellent groupe aux influences diverses car dans le peu de temps (malheureusement) où ils sont restés sur les planches, ils nous ont entraînés dans un joli mix de funk, rap, rock, disco. Des musiciens au top qui envoient du super son, de celui qui vous donne tout de suite l'envie de bouger. Une superbe entrée en matière pour ce concert qui, décidément, prend une agréable tournure, tant au niveau musical qu'au niveau de l'ambiance. En tous cas, je vous recommande chaudement The Gotham Project qu'il faudra découvrir plus longuement sur scène !

Une pause assez rapide et c'est sous leurs casques de cosmonautes que les musiciens de Bootsy font leur entrée. Merde, c'est quand même pas Daft Punk qui déboule ? Ouf, dès les premiers accords, on sait que non !! Ca pète d'entrée. Il faut dire que les deux chauffeurs de salle sont eux aussi au taquet. Et parmi eux, on trouve Frankie Waddy (merci aux spectateurs spécialistes pour le tuyau) qui a officié en tant que batteur pour Collins et aussi Clinton. Référence, référence. Le public est déjà bien chaud, lorsque Bootsy entre en scène dans son costume à paillettes. Je comprends pourquoi on me disait "habit de lumière". C'est vrai que ça flashe ! On se sent immédiatement replongé dans les délires vestimentaires des 70’s et des 80’s. Et quand en plus le son funky/soul vous claque dans les oreilles, vous plongez avec délice dans ce délire musical, et visuel. Il faut dire que sur scène, on trouve une section cuivre, section rythmique, basse, batterie, plus un clavier et guitare et pour donner encore plus de puissance quatre choristes. Autant dire que ça envoie vraiment du lourd (Oui Fred je sais, je sais …)

Bootsy Collins nous offre un vrai show à l'américaine comme on aime. Il puise dans plusieurs répertoires, le sien bien entendu, mais aussi ceux du Funkadelic et de Parliament. Et le public reprend en chœur la plupart des morceaux. Impossible de rester statique tant le groove qu'ils envoient vous oblige presque à danser sans vous en rendre compte. Un vrai plaisir. Vous ajoutez plusieurs changements de costume, tous aussi affriolants les uns que les autres, un Bootsy qui laisse aussi s'exprimer ses musiciens et chanteurs, le tout dans un joyeux foutoir … 

Quand on vous dit que ça a été une grande fête, on ne vous ment pas. Voilà une rencontre musicale avec une légende de la funk/soul. Un show et des sons qui vous font dresser les poils sur les bras, et le sentiment d'avoir vécu un truc énorme. Une superbe soirée. Je sens que je vais bien aimer retourner dans ce style de concert moi !

Yann Charles – février 2014