samedi, 22 février 2014
Amateur (Milk Music – L’Autre Distribution – 2014) Durée 45’34 – 11 Titres http://www.lelarron.com  Difficile de savoir si l’attitude est volontaire ou non mais il faut bien se résoudre à le constater, Le Larron est un personnage qui avance par cycles de dix années, le premier ayant été consacré à l’apprentissage dans diverses écoles de musique, le suivant se voyant dédié pour sa part aux groupes de rock et d’electro avant que le troisième ne soit utilisé pour se consacrer aux autres au travers d’un effort d’écriture mais aussi d’accompagnement sur scène et en studio. A l’heure d’entamer la quatrième décade, Le Larron devenait chanteur et se lançait en solo sous son propre pseudonyme pour nous dévoiler un premier album lentement mais surement amené à maturation, une exercice renouvelé en ce premier trimestre avec un nouvel opus dans lequel l’artiste se présente une nouvelle fois comme le très juste milieu entre Tom Waits et Bashung, entre Arno et Thiéfaine, entre Georges Brassens et Nino Ferrer ... Architecte des notes, artisan des mots, Le Larron s’y dévoile en tant qu’« Amateur », non pas pour se présenter comme une opposition naturelle au professionnel mais plutôt pour nous faire part de son amour pour les choses, pour les gens et pour la musique au sens le plus large du terme. Deux ans de travail paisible et sans stress auront été nécessaires à la mise en œuvre de ce nouveau florilège où l’on croise autant le rock que la pop, l’electro ou encore la chanson et où l’on se laisse surprendre au détour d’une piste par les guitares de David Caroll ou par la voix de Lisa Portelli. Une clarinette ou une flûte, des machines et des samples et surtout des textes francs et massifs où rien n’est tabou, c’est tout ce que l’on retrouve dans « Amateur » et dans les belles choses qui s’y rejoignent avec à l’arrivée des courses des petites merveilles comme « La vie est belle », « Parle à ma tête », « Signe moi », « Monsieur le Juge » ou encore « Le timide ». Le son est luxueux, le contenu inspiré, et plus on y goûte, plus on se dit que faire plus aurait frisé l’insolence … Surtout en se présentant comme un « Amateur » ! |