Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 22 février 2014
Not a minute too late (Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2014) Durée 41’11 – 10 Titres http://www.yanabibb.com http://www.bluesweb.com Son nom vous dit forcément quelque chose et il n’y a là rien d’étonnant puisque Yana Bibb n’est autre que la digne héritière de son grand père Leon Bibb et de son père Eric Bibb, deux grands noms des musiques noires américaines avec une dominante folk pour le premier et des cachets très folk-blues pour le second. Marchant naturellement dans la tradition familiale, Yana a pour sa part jeté son dévolu sur le jazz vocal, un style dans lequel sa voix riche et luxueuse fait instantanément mouche, mais elle n’en renonce pas pour autant à glisser vers la soul, le folk et le blues dès que l’occasion se présente et que le morceau s’y prête. Partagé entre des standards comme « Save Your Love For Me » ou « You Don’t Know What Love Is » et des originaux comme « Bare It All », « Need You » ou « Deceitfully Sunny », « Not A Minute Too Late » révèle au monde entier une chanteuse hors pairs au charme hors d’âge et à la voix touchante mais aussi une jeune femme capable de se fendre de compositions riches et vivantes comme on n’en trouve de moins en moins souvent. Délicieusement parfumé et très légèrement épicé du début à la fin, ce premier album de la chanteuse n’a pas à rougir le moins du monde quand on le compare aux œuvres majeures des plus grandes chanteuses de jazz, qu’elles soient contemporaines ou plus lointaines, et si l’on ajoute à toutes les bonnes choses que l’on y trouve la présence d’Eric Bibb à la guitare sur « Oceans » et de Leon Bibb au chant sur « Send Love », on imagine déjà qu’il ne faudra pas beaucoup de temps à Miss Yana pour se faire un prénom ! A découvrir dans les bacs dès le 25 février mais aussi sur la scène du New Morning en première partie de son bluesman de père le 12 mars et dès le lendemain dans la chaleur intimiste du Sunset … |