| ADRIAN RASO AND FANFARE CIOCARLIA
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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 20 février 2014
Devil’s tale
(Asphalt Tango Records – L’Autre Distribution – 2014)
Durée 40’56 – 12 Titres http://www.adrianraso.net
http://www.fanfare-ciocarlia.com  Comment imaginer que de la rencontre d’un guitariste canadien adepte du jazz manouche et d’une fanfare roumaine nourrie au funk et au groove puisse naitre non seulement une aventure musicale mais aussi et surtout un album ? C’est pourtant là que « Devil’s Tale » prend sa source et c’est en se retrouvant à treize à table, avec Adrian Raso d’un côté et les douze membres de la Fanfare Ciocarlia de l’autre, que tout ce joli monde a imaginé un projet diablement intéressant dans lequel l’héritage de Django Reinhardt se retrouve propulsé très loin par l’intervention éminemment virulente et cuivrée d’un brass band des Balkans. Parvenu à trouver un terrain propice à une création à la fois mouvante et ouverte, les deux parties ont laissé leurs inspirations communes divaguer un temps avant de les amener à se rejoindre dans une œuvre sans frontière dans laquelle le jazz est aussi bien teinté de sonorités gypsy rom que de cachets New Orleans ou encore de relents qui semblent directement venus des Puces de Saint Ouen ! On papillonne ainsi très librement d’un « Swing Sagarese » à une « Charlatan’s Waltz », de « C’est la vie » à « Leezard’s Lament » ou encore de « Devil’s Tale » à « Bireli’s Waltz » pour finalement en arriver à « Django », un florilège de classiques qui clôture très légitimement un ouvrage indiscutablement habité, mais dans le bon sens du terme, dans lequel on passe d’une couleur à l’autre mais aussi d’une surprise à l’autre sans jamais ressentir la moindre sensation d’égarement ! Empreinte d’une superbe créativité et d’une dimension très novatrice, cette rencontre inopinée ouvre une brèche dans laquelle on aimerait beaucoup que d’autres groupes s’engouffrent pour perpétuer l’idée … |
