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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 09 février 2014
Un bon chanteur est un chanteur mort
(Label T.H – 2014)
Durée 53’16 – 13 Titres http://jannhalexander.free.fr/
 Il s’est tourné vers le spectacle en 2003 et c’est pour fêter son dixième anniversaire de carrière qu’il investissait l’Auguste Théâtre en mars dernier pour y présenter son nouveau spectacle qu’il continuera ensuite à aller jouer en province … Pour Jann Halexander, franco-gabonais né à Libreville au début des années 80, la chanson est au moins aussi importante que la comédie et c’est cette fois un nouvel album qu’il nous dévoile, un ouvrage conceptuel au nom un peu fort, « Un bon chanteur est un chanteur mort », et au contenu pour le moins varié puisque l’on y passe des compositions personnelles aux reprises prestigieuses avec un certain naturel, une sorte de touche de classe qui laisse entrevoir toutes les valeurs humaines d’un artiste au grand cœur et au talent incontestable. Aux côtés de son clavier, Jann Halexander accueille la guitariste Barbara Felettig mais aussi quelques choristes et nous emmène à la découverte d’un registre totalement inclassable qui se pose quelque part entre le slam, la chanson française, la folk intimiste, le café-concert et la world music, une sorte d’ovni artistique dans lequel il fait bon grimper pour partir s’enivrer du « Vin solitaire », pour se soumettre à la « Question », pour se plier à la loi des « Mantes religieuses » mais aussi pour partir à la découverte d’un « Requiem pour Dewaere » ou encore du « Sexe Triste » … Passant de marée basse à marée haute sans prendre le temps de crier gare, Jann Halexander nous emmène lentement mais surement vers sa propre vision de « La javanaise », le standard de Gainsbourg qu’il inscrit à son tour à son propre répertoire pour lui offrir une autre « Postérité » … S’il est assez difficile de deviner au premier abord le cheminement dans lequel souhaite nous emmener l’artiste, on finit à chaque fois par se retrouver au bout de l’ouvrage avec un surprenante envie d’y retourner au plus vite. C’est aussi à cela que l’on reconnaît le talent … |
