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MIKE PORTNOY – WINERY DOGS pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
dimanche, 02 février 2014
 

INTERVIEW MIKE PORTNOY – WINERY DOGS

http://www.mikeportnoy.com/

Remerciements : Olivier (Replica Promotions), Peggy pour la traduction, Le Hard Rock Café Paris.

Lorsque l'opportunité de rencontrer et d'interviewer un des grands noms du rock international se présente, pas question de la laisser passer. Et Mike Portnoy fait partie des légendes qui font le Rock !!! C'était au Hard Rock Café à Paris, et il nous parle de lui, de sa vie, de ses projets avec Winery Dogs, son nouveau groupe. 

Bonjour Mike
Bonjour à vous

Depuis que tu as quitté Dream Theater , tu as joué dans de nombreuses formations. Le projet Winery Dogs a-t-il une importance plus particulière que tes autres projets ?
Je ne dirais pas ça car je mets une énergie égale dans tout ce que j’entreprends, tout ce que je fais compte beaucoup pour moi, je suis très attaché aux détails. Je pense que ce projet a un réel potentiel et qu’il peut vraiment se développer à long terme, même bien plus qu’un projet comme Flying Colours car chacun des membres du groupe se laisse disperser par ses autres projets. Mais avec Winery Dogs on a la possibilité de devenir plus qu’un groupe à plein temps !

Qui a initié le projet du groupe puis de l’album ?
A l’origine J’ai commencé à bosser avec John Sykes, nous cherchions un bassiste j’ai donc pensé à embarquer Billy Sheehan à bord. Mais John avait besoin d’avancer et de passer à autre chose. De notre coté avec Billy nous avons décidé de continuer à jouer ensemble et d’en faire quelque chose, c’est là que nous avons commencé à bosser avec Richie et c’est à ce moment là que le projet Winery Dogs est né…

Sur cet album on sent bien que vous avez souhaité revenir aux racines du rock’n’roll ? Peut-on dire que c’est l’expression d’un réel besoin ?
Je n’en avais pas forcement besoin mais c’est venu de manière totalement naturelle. En réalité c’est le style par lequel j’ai commencé bien avant que le rock progressif et le heavy metal n’existent. A la fin des années 60, quand j’étais gosse et que j’ai commencé a jouer, il y avait les Beatles, les Stones, Led zeppelin, les Who, Cream, les Doors, Hendrix… Je viens de là, donc c’est agréable de boucler la boucle et de revenir à ses racines. J’aime toujours le rock progressif et le heavy metal et serais toujours investi dans ces styles de musique , mais c’est vrai que ce projet est une bouffée d’air frais car cela me permet de faire quelque chose de complètement différent.

Comment décris-tu le son des Winery Dogs ? Est-ce un retour aux années 70 ?
C’est un esprit très "old school" avec un son "new school" en fait… (rires)

Quand vous écrivez les morceaux pensez vous tout de suite à les écrire pour la scène ?
Oui bien sûr. Tous les morceaux de l’album nous les avons pensé pour la scène, afin que cela sonne vraiment live. Ce n’est pas le genre d’album composé de milliers de plans de guitares, de claviers, etc. Cela sonne simplement, guitare, basse et batterie et trois personnes qui chantent juste comme sur de vieux albums gothiques. (rires) Nous souhaitions vraiment que l’album sonne ainsi, simple et efficace.

Peux-tu nous éclairer sur votre processus d’écriture? De quelle manière travailles-tu avec les autres membres du groupe ?
Avant que nous n’ayons commencé l’album, Billy et Richie se connaissaient, je connaissais Billy par contre Richie et moi ne nous connaissions pas du tout. Le jour même où nous nous sommes rencontrés nous avons commencé à écrire. C’est comme si je te proposais de composer maintenant et de faire connaissance ensuite. Ca peut paraitre étonnant mais ça a bien fonctionné.

Avez-vous plus de liberté à écrire avec les Winery Dogs qu’avec vos autres formations ?
Difficile de répondre à cette question car chaque formation apporte des choses différentes. Ce qui est sûr c’est qu’il y a beaucoup de liberté dans Winery Dogs en fait, car chacun d’entre nous écrit en quantité égale. Nous sommes tous investis équitablement dans le processus de création. Dans Dream Theater, où j’avais une liberté de création totale, à 100%, je n’avais même pas besoin de consulter les autres membres du groupe, je prenais les décisions moi-même. D’une certaine manière c’était donc peut être plus simple au sein de Dream Theater. Avec des groupes comme Transatlantic, Flying Colors ou Winery Dogs on doit travailler ensemble et faire des compromis. En réalité il y a de la liberté créative dans les deux cas cela dépend vraiment de la situation…

As-tu un titre préféré sur l’album ?
Je les aime tous car ils ont tous différentes facettes, j’aime beaucoup « Elevate » par exemple, qui est très rock, et j’aime beaucoup le dernier morceau « Regret » car il est totalement à l’opposé du reste de l’album. Je pense qu’un bon album doit être constitué d’un éventail de différents styles et je pense que c’est bien le cas pour ici.

Tu contribues à un nombre incroyable de projets : Winery Dogs, Adrenaline Mob, même si tu as quitté le groupe récemment. Tu joues également avec Neal Morse, Transatlantic, Flying Colors, Yellow Matter Custard, ce projet Beatles, et les Masterclass. Concrètement, comment fais-tu pour gérer tout en même temps ?
Ca n’est pas simple (rires). C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai dû arrêter Adrenaline Mob. J’ai pourtant essayé d’arranger mon emploi du temps pour tout faire mais il y a un moment où il faut se rendre à l’évidence et faire des choix quand on a un emploi du temps si compliqué. Tu sais, dans tous les cas, je suis un accro au boulot, c’est inhérent à ma personnalité.

Tu es une référence pour bon nombre de batteurs mais quelles sont tes références à toi dans ce même domaine ?
Mes vieux héros … le « Big 4 » pour moi c’est Ringo, John Bonham, Keith Moon et Neil Perry. Avec Paul Gilbert nous avons d’ailleurs fait un Tribute à chacun de ces groupes : aux Beatles, aux Who à Led Zeppelin et Rush. Mais il y en a, bien sûr, des milliers d’autres allant de Simon Phillips, Terry Bozzio ou encore des gars dans le metal comme Charlie Benante ou Dave Lombardo. J’ai des influences vraiment très différentes.

As-tu un secret de longévité ?
Ne pas s’arrêter, car si tu t’arrêtes tout s’écroule ! (rires)

Tu joues aussi bien dans de grandes salles comme le Zénith parisien que dans de plus petites à la Maroquinerie l'an dernier. Dans quel type de salle préfères-tu jouer ?
Bien sûr j’apprécie le confort des grandes salles. Avec Dream Theater on avait des conditions confortables que l’on avait mis vingt ans à acquérir. Par contre l’inconvenient de ces grands endroits avec une belle production, de belles loges, est que cela implique forcément plus de détachement et moins de contact avec ton auditoire. D’autre part, jouer dans de petits endroits apporte nécessairement plus d’énergie et de connexion avec le public, ce que l’on ne peut pas avoir dans les grandes salles. Mais Les deux ont de bons cotés.

D’ailleurs justement, Est-ce que le contact avec tes fans te semble nécessaire ?
Oh mon dieu, c’est même impératif à mille pourcents, j’ai absolument besoin d’être en contact avec mon public !

Dernière question quel a été le dernier album que tu as écouté ?
Mmm, je dirais probablement l’album que j’ai écouté ce matin en me préparant avant de quitter ma chambre d’hôtel : le dernier Karnivool.

Mille mercis Mike pour le temps que tu m’as accordé !
Merci à toi !

Propos recueillis par Y. Charles - Traduction Peggy Cremin