mardi, 21 janvier 2014
Out of the coop!
(Autoproduction – 2013)
Durée 47’56 – 14 Titres http://www.lilredroosters.com
 Comme souvent dans le blues, c’est de la réunion de quelques bons copains autour d’une pointure américaine qu’est né ce groupe de dingue, et le résultat est d’autant plus impressionnant que nous avons cette fois affaire à des musiciens qui comptent parmi les meilleurs éléments du genre puisque aux côtés de la superbe chanteuse Jen ‘‘Lil’ Red’’ Milligan se pressent rien de moins que, excusez du peu, les virtuoses Pascal Fouquet à la guitare, Thomas Troussier à l’harmonica, Jeff Vincendeau à la basse et Denis Agenet à la batterie, de véritables ténors du shuffle, des calibres des douze mesures comme il est d’usage de dire à leur sujet, mais plus que ça, ce sont également des experts dans tout ce que la musique compte de racines noires américaines. Si une chose est d’ores et déjà certaine, c’est que cet « Out Of The Coop! » va être un régal une fois plongé dans la platine, d’autant que la découverte du tracklisting laisse non seulement entrevoir des covers piochées du côté de Memphis Slim, Slim Harpo, Lazy Lester, J.B. Lenoir, Muddy Waters et du King himself mais aussi quelques compos du tandem Milligan/Fouquet. On y fonce donc tête baissée et là, c’est un pur moment de bonheur qui nous attend avec toujours ce jeu fin et soigné mais aussi cette voix de diva qui se promène voluptueusement de Bessie Smith jusque à Janis Joplin en franchissant sans la moindre anicroche les tonalités mais aussi les époques pour toujours sonner de la façon la plus sincère et la plus juste possible. Derrière, les musiciens s’en donnent à cœur joie et on se régale des relectures inspirées de « Sugar Coated Love », « Shake Your Hips », « Hound Dog », « Fever » et autres « Trouble No More » ou « Why Don’y You Do Right », mais ce sont les trois originaux qui créent véritablement la surprise en nous ramenant vers les années 30 à 50 avec un subtil mélange de swing, de jump, de boogie et même de rock qui ne laissera personne indifférent ! Un « Gritty Pretty » pour donner le ton, un « Ain’t Your Pet No More » pour réveiller les vieux rhumatismes et un « Keep On Lovin’ You » inondé d’harmonica pour nous rappeler que le blues est une raison d’être chez Lil’ Red & The Roosters, on aurait presque pu en rester là mais il y a onze reprises de plus sur l’album et franchement, on ne va pas s’en plaindre. Si l’on ne devait garder que dix albums avant de partir s’installer sur une île déserte, celui là en ferait sans aucun doute partie ! |
