jeudi, 09 janvier 2014
I’m an actress
(Autoproduction – 2013)
Durée 15’59 – 4 Titres http://www.alt-music.net
 Etre où ne pas être, c’est indiscutablement la question qui revient à chacune des sorties de ce combo de Drancy qui se fait appeler Alt puisque après avoir livré « I’m A Singer », « I’m A Dancer » et « I’m A Model », le trio apôtre du damaged rock revient en grande forme avec « I’m An Actress », un nouvel EP qui ressemble à la fin d’un cycle pour Denis Malbrancke à la guitare et au chant, Scotch à la basse et au chant et Nicolas Ruty à la batterie puisque non content d’en arriver à une sorte inavouable de quadrature du cercle, le combo achève en même temps de donner un artwork à un projet un peu fou mais tellement réjouissant. Quatre titres de plus, toujours partagés entre deux doigts d’indus et deux autres de metal, le tout en rebondissant intelligemment sur les influences de modèles comme Nine Inch Nails, Alt a compris que c’est en donnant régulièrement du grain à moudre à ses fans qu’il réussirait à devenir indispensable et c’est ce qu’il fait cette fois encore avec une volée de bois vert qui cingle quelque peu la chair tant elle est servie avec énergie et envie. « The Loss & The Fake » pour imposer le rythme, « You Are The Orange Light » pour essayer de le ralentir en appuyant avec une certaine lourdeur sur le frein, un éclair de génie avec le bien nommé « Luminescent » qui pourrait presque passer pour une worksong tant elle est scandée méthodiquement, Alt aurait pratiquement pu prendre congé de son public après tant de bonnes choses, mais comme les trois garçons ont du savoir vivre, ils ne le font pas sans nous remercier avec « Thanks (Part.2) », un brûlot indus porté par un chant tellement rugueux qu’il met à coup sur les nerfs à vif et qu’il invite à retourner au plus vite en plein cœur d’une tétralogie qui a tout ce qu’il faut là où il faut, et ce n’est rien de le dire. Que l’on soit plutôt digipack ou plutôt téléchargement, il y a plein de bonnes raisons de découvrir Alt, et elles se valent toutes puisqu’à l’arrivée, c’est toujours l’auditeur le grand gagnant de l’histoire ! |
