lundi, 06 janvier 2014
Entre terre et mer
(COD&S – 2013)
Durée 48’11 – 12 Titres http://www.mathiasbressan.com
 Auteur, compositeur et interprète originaire de Bruxelles, Mathias Bressan a fait le pari de la chanson francophone et assume pleinement ce choix puisque son premier album, « Entre terre et mer », a été enregistré de Belgique jusqu’au Québec. A l’heure où le rock ne voit pratiquement plus que par la langue des Rolling Stones, le jeune artiste n’en fait donc qu’à sa tête et met une grosse dose de Français dans des morceaux qui s’appuient très naturellement sur son côté schizophrène, pile drôle et romantique, face sombre et angoissé … Entre Brassens et Higelin, entre Brel et Noir Désir, Mathias Bressan nous brosse ainsi un tableau où ses guitares et basses sont omniprésentes mais où il invite également ses amis à venir placer cuivres, cordes, vents et autres percussions pour que le résultat soit encore plus impressionnant, encore plus proche de la démesure ! Post-musette ou pop-punk, chanson alternative ou rock psyché ? Avec Mathias Bressan on se retrouve un peu partout, mais souvent au milieu de nulle part, le cul entre deux chaises et dans l’inconfort le plus total, pour mieux y découvrir des chansons qui interpellent, des chansons qui grattent un peu aux entournures mais qui sont tellement pleines de sensualité, de sensibilité et de lucidité que l’on ne peut que les aimer, et souvent dès la première écoute en plus ! « Le fossoyeur » et « L’assassin du 8 », « Le misanthrope » ou « Les marins », « La balade landaise » ou « Un mot de Belgique », dans ce premier album, on trouve tout ce qui fait partie des choses de la vie, du bien et du mal, des vivants et des morts, de l’amour et de l’indifférence, tant et si bien que l’on se laisse aller à goûter pleinement une création tellement forte et marquante que l’on n’en sort jamais véritablement indemne … Brassage des genres, brassage des sons, brassage des sens, « Entre terre et mer » a trouvé une voie originale que Mathias Bressan suit avec tellement d’envie et de savoir faire qu’après la Belgique, la Suisse et le Québec, elle finira bien par l’amener, on l’espère, en tournée jusqu’en France ! |
