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BEAUTIFUL SWAMP BLUES FESTIVAL 2013 à CALAIS (62) (1/2) pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
vendredi, 27 décembre 2013
 

BEAUTIFUL SWAMP BLUES FESTIVAL
CENTRE CULTUREL GERARD PHILIPPE – CALAIS (62)
Du 29 novembre au 1er décembre 2013 

http://www.calais.fr/article/the-beautiful-swamp-blues-festival  

Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur http://www.captured-live.fr/  

Remerciements : Charlotte Mene (Mairie de Calais), Dominique Floch, Eric Van Royen, tous les bénévoles du Beautiful Swamp, tous les amis présents …

Le Beautiful Swamp Blues Festival de Calais fêtait cette année ses dix années d'existence. Dix ans de passion, dix ans de programmations cousues de fil d'or, dix ans de blues pur et brut comme on l’aime. Tout cela grâce à la passion d'un homme, Dominique Floch, et bien entendu à toute son équipe. Dix ans d'un festival aussi grand que convivial, aussi festif que proche du public. Et cette année encore la programmation a été à la hauteur de l'évènement. Le seul (gros) point noir a été le manque de reconnaissance et même de respect dont on fait preuve les "nouveaux organisateurs" envers Dominique, le reléguant au titre d'artiste invité alors que sans lui, jamais cette manifestation n'aurait ce retentissement. Je pense qu'un titre de "Président d'Honneur" aurait été un minimum. Heureusement le public et les musiciens n'oublient pas, eux, le travail exceptionnel accompli pendant toutes ces années, et la standing ovation du dimanche est sûrement pour lui la plus belle récompense et le plus bel hommage qu'on puisse lui rendre. Merci encore Dominique.

Bon, "Show must go on", comme on dit dans ces cas là. Pour la première soirée, des petits soucis ne m'ont pas permis d'être à Calais en temps et en heure et c'est donc notre ami Eric Van Royen qui s'est chargé (bien gentiment) de nous faire un petit compte-rendu de celle-ci. The Excitments ont bien chauffé la salle, le groupe est tout au service de sa chanteuse qui fait le show !!! C’est un "modèle réduit" mais elle est canon. Une femme avec la taille d’une adolescente qui joue à la Tina Turner. C’est un show millimétré sans improvisation, tout est calculé, donc un peu froid dans l’interprétation mais chaud dans la musique, même si le groupe assure très bien derrière. Une très grosse énergie.

Sugaray a tué le festival comme Sean Carney l'avait fait il y a deux ans. Son groupe est composé de tueurs et ça groove à tous les étages. Grosse présence, voix chaude et puissante, hypersensible à capella, il communique autant avec le public qu’avec son groupe et contrairement au premier groupe l’improvisation est totale. Cela vit et ils ne sont pas fainéants. Et après sondage auprès des spectateurs ayant participé aux trois soirées, c’est sans conteste la révélation de l'édition 2013.

Chicago blues festival, très, très décevant. Je ne vais pas dire comme d'habitude, mais c'est vrai que cela fait maintenant quelques années que le spectacle proposé n'est pas à la hauteur de l'espérance. Minimum syndical où seul le guitariste faisait de son mieux pour cacher le malaise. Pas grand-chose à dire … Il n’y avait aucune envie des artistes sur scène, pas de rappel, et ils n’ont même pas joué tous ensembles. Et après le passage de Sugaray, les spectateurs ont été très déçus.

Avant de passer au deuxième soir de spectacle, il faut parler de ceux qui animent les changements de plateaux pendant ces trois jours. Pas évident de jouer et même de se faire entendre lorsque les spectateurs parlent, se lèvent pour aller chercher à boire ou pour aller fumer. Bref pas évident du tout, mais Hobo Blues qui est un duo sur scène et à la ville, passionné de blues roots et brut, y est parvenu. Ils ont réussi à faire passer leur passion à travers leur musique et leurs interprétations de standards. Et la standing ovation que leur a fait le public montre bien qu'ils ont réussi la mission parfois ingrate qui leur avait été confiée. Un groupe que l'on retrouve régulièrement dans les festivals, et qu'il faut vraiment découvrir ! 

Pour cette seconde soirée, c'est le groupe français Awek qui a débuté le spectacle. Un vrai show comme savent le faire les Toulousains, où se mêlent compositions et reprises superbement interprétées. Un groupe sûr avec des musiciens chevronnés. Et toujours beaucoup d'humour. Un vrai bon show comme les aime le public de Calais.

Avec Steve Freud, c'est dans le Chicago Blues qu'on plonge directement. Un guitariste remarquable, d'une très grande finesse. Magnifiquement accompagné par Jean Pierre Duarté et son band, il nous a véritablement enchantés avec sa dextérité, sa maîtrise, et avec une voix grave à souhait. Un moment qui a ravi les amateurs de guitare blues et aussi ceux qui le sont moins.

J'ai toujours tendance à me méfier des grands noms de groupe qui regroupent plusieurs stars, comme le Chicago Blues Festival par exemple, et c'est donc avec une petite appréhension que je découvrais la "Golden State Lone Star Blue Revue". Sous ce nom quand même un peu pompeux se cachent de remarquables musiciens, Mark Hummel (chant, harmo), Little Charlie Baty (guitare), Anson Funderburgh (guitare), R.W Grigsby (basse) et Wes Starr (batterie). La sauce avec de tels calibres allait elle prendre ?

Eh bien oui. Toutes ces pointures venues du Texas ou de Californie allaient nous distiller des morceaux aux petits oignons. De superbes interprétations, des solos d'une grande qualité sans qu'aucun ne prenne le dessus sur les autres. Une grande et belle cohésion pour un show sans temps mort. Et surtout un vrai plaisir d'être réunis sur scène. Ca se sent, ça se voit, les gars se font plaisir, et le public aussi par la même occasion. Décidément, les programmateurs (merci Dominique) ont encore eu le nez creux avec la crème de la crème qui a été offerte aux spectateurs.

A suivre … 
Yann Charles – décembre 2013