Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

LA RUE KETANOU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 30 décembre 2013
 

Allons voir
(LRK Productions – L’Autre Distribution – 2013) 
Durée 54’29 – 13 Titres

http://www.larueketanou.com

Son succès, c’est en live que La Rue Kétanou l’a construit et forcément, c’est en restant un groupe de scène que le trio perdure, mais dans le sens le plus large du terme puisque pour les trois complices qui pilotent l’ovni, la scène est aussi bien dans la rue que dans un Zénith, sur un quai de gare voire sur le quai d’un port comme le laisse entrevoir l’artwork de ce sixième opus, « Allons voir ». De leur rencontre au Théâtre du Fil jusqu’à la production de leur premier effort réalisé grâce à Tryo, Florent Vintrigner, Mourad Musset et Olivier Leite auront beaucoup joué, partout et nulle part, mais toujours avec la même envie et la même énergie, reprenant en studio une recette qui avait toujours parfaitement fonctionné à la ville et laissant leurs chansons filer comme elles le sentaient, un peu à la manière d’un Brassens ou de ces baladins d’antan qui chantaient leur humeur au gré justement de cette humeur. Quinze ans après sa création, La Rue Kétanou n’est toujours pas capable d’entrer en studio en pensant à une recette, à des arrangements, et c’est sans doute ce qui fait le charme de cette nouvelle rondelle qui nous livre en version brute de décoffrage des titres que le groupe a déjà joué lors de sa récente tournée mais qu’il interprète comme si c’était la première fois, avec un cœur gros comme ça et avec surtout l’espoir que la prochaine version sera totalement autre, c’est aussi ça la magie du live ! Au programme de ce sixième album, la route bien entendu, mais aussi les gens que l’on y croise et les idées qu’ils partagent, de quoi écrire treize chansons installées entre mélancolie et joie de vivre, entre guitare et accordéon, entre résignation et engagement, de quoi graver dans un coin de la platine des titres comme « Negrita » et « L’âge nucléaire », comme « L’alignement des planètes » et « Le capitaine de la barrique », comme « Les dessous de table » et « La distance » et bien entendu comme « Patricia », un morceau écrit en mémoire de celle dont la détermination et la lucidité ont conduit le groupe là où il est aujourd’hui. Une décennie et demi d’histoire auront réussi à faire avancer La Rue Kétanou, et dans le bon sens en plus, mais s’il y a une chose sur laquelle le temps n’a pas d’emprise, c’est bien sur l’état d’esprit d’un groupe qui est resté le même avec l’arrivée du succès ! On aime, forcément …