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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 29 décembre 2013
Les Chercheurs d’Or
(Les Disques Nomade Inc. – 2013)
Durée 38’05 – 10 Titres http://www.leschercheursdor.com  Ils se sont fait connaître en 2010 en publiant leur premier album sous le nom d’Isabeau et Les Chercheurs d’Or, les revoilà cette année amputés du prénom de leur chanteuse, mais c’est pour la bonne cause et pour acquérir une véritable identité de groupe puisque Isabeau Valois reste détentrice de la voix, du banjo et de la mandoline au sein du quintet québécois. Partis à la recherche des musiques américaines jusqu’au plus profond de leurs racines, Les Chercheurs d’Or revisitent à leur manière le bluegrass, le rock, le blues, la pop ou encore le jazz en s’appuyant sur un sens poétique très fort mais aussi sur des instrumentations pour lesquelles Marie-Christine Roy au violon, Simon Pelletier-Gilbert aux percussions, François Gagnon à la guitare et Luke Dawson à la contrebasse trouvent à chaque instant le ton le plus juste. Vintage et complètement débridée, la musique des Chercheurs d’Or ne s’embarrasse pas de considération d’époque ou de chronologie et c’est sur un ton installé quelque par entre les années 20 et notre époque que le groupe nous convie à une fête populaire qui traverse le continent du Nord au Sud et d’Est en Ouest en tirant très intelligemment profit des instruments d’hier pour offrir des sonorités d’aujourd’hui à des morceaux qui gagnent tout particulièrement de cette forme d’anachronisme particulièrement bien pensée, surtout qu’elle se teinte parfois de cachets psychédéliques carrément inattendus. De « Belle Country » à « Vallée tranquille » et du « Blues d’être tout seul en prison » à « L’impression que c’est dimanche » en passant par « Shirley » ou « Dame corbeau », Les Chercheurs d’Or réinventent le jug band à la manière québécoise et nous proposent un folk complètement décomplexé, une musique qui à coup sur va faire un véritable carton de notre côté de l’Atlantique grâce à un chant en Français et à une inspiration particulièrement soignée. Quelque part entre Beau Dommage, Tire le Coyote et Félix Leclerc, voilà un groupe au charme tout particulier qui ne nous laisse vraiment pas indifférent ! |
