|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
mardi, 24 décembre 2013
Mad party
(Autoproduction – 2013)
Durée 18’28 – 4 Titres http://www.youtube.com/user/shaarghot  Duo francilien nourri d’influences allant de Punish Yourself jusqu’à Rammstein, le projet Shaârghot est né de la rencontre dudit Shaârghot aux voix et aux programmations et du guitariste Svarga, par ailleurs leader du groupe Neptrecus … Installés volontairement dans une veine où metal, electro et indus se bousculent de manière très naturelle, les deux compositeurs ont compris sans grande difficulté que leur style hybride risquait de les cantonner définitivement dans l’underground mais n’en ont pas pour autant renoncé à créer une musique à la fois violente, explosive et communicative dans laquelle des publics issus d’horizons divers peuvent, s’ils s’en donnent vraiment les moyen, trouver un terrain d’entente pour faire la fête ensemble. Du dancefloor jusqu’au pit, Shaârghot trace donc un chemin assez naturel que les uns et les autres peuvent emprunter pour prendre part à une fête de dingues, une « Mad Party » comme le duo l’a si bien baptisée, dans laquelle on se prend sans ménagement mais avec un plaisir non feint un mélange carrément improbable de riffs surpuissants et de mélodies incroyablement dansantes, le tout tellement bien dosé que l’on se prête forcément au jeu au bout de quelques écoutes et que l’on se démonte ensuite volontairement les vertèbres l’une après l’autre en bondissant jusqu’à plus d’heure au gré des « Azerty », « Uman Iz Jaws » et autres « No Solution » qui atomisent l’ouvrage. En parvenant à construire un univers d’un nouveau genre, un monde virtuel où chacun trouve une place naturelle au beau milieu du chaos, les deux complices remettent en cause jusqu’aux fondations mêmes de notre civilisation, mais ils le font avec tellement d’inspiration et de second degré et surtout en restant positifs et optimistes que tout bien pesé, on se prête de bon gré à l’expérience. La meilleure manière de se faire une idée précise de l’effet que peut produire Shaârghot reste quand même de l’essayer soi-même … Grosses sensations assurées ! |
