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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 20 décembre 2013
Jamais trop tard
(Yotanka – Differ-Ant – 2013)
Durée 50’29 – 14 Titres http://www.psykick-lyrikah.com  S’il peut paraître quelque peu présomptueux en affirmant à qui veut bien l’entendre que ses albums s’échangeront comme des trésors dans quelques décennies et que nos descendants verront en lui un véritable génie méconnu du rap, le rappeur et compositeur Arm qui pilote le projet Psykick Lyrikah n’en manque pas pour autant d’une certaine inspiration et d’un véritable savoir faire qui l’ont conduit au cours de ses diverses élucubrations à mettre en scène « Hamlet » où à adosser à ses flows des passages de rock, de post rock ou encore d’electronica … Poursuivant cet automne une aventure qu’il assimile à une odyssée, ce projet à géométrie variable dans lequel on retrouve à l’occasion les guitares d’Olivier Mellano (Dominique A) et de Marc Sens (Zone Libre) nous envoie une nouvelle livraison en quatorze actes dans laquelle les Rennais prolongent naturellement tout ce qui avait été fait auparavant, usant de la plume et de la voix pour déverser dans la platine une multitude de sentiments tantôt rageurs, tantôt désabusés, et nous assénant dans un mélange de virulence et de subtilité des titres comme « Invisibles », « Décembre », « Les marches de l’enfer », « Mon visage » ou encore « La ligne rouge », autant de poésies urbaines et urgentes qui font de « Jamais trop tard » un album qui sort délibérément des sentiers trop bien balisés du rap et qui, en bousculant sans ménagement les caractéristiques premières du genre, risque fort de s’inscrire comme un des classiques de demain, ou même d’après-demain comme le dit si bien Arm … Difficile de savoir si c’est Psykick Lyrikah qui est en avance sur son temps ou si c’est le public qui n’a pas évolué au même rythme que la musique, toujours est il qu’il existe un fossé entre les deux et que si chacun y mettait un peu du sien, on aurait tôt fait de le combler ! A bon entendeur … |
