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NINA VAN HORN, LOU DEMONTIS & ALAIN ABAD au NEW MORNING (75) pdf print E-mail
Ecrit par Alain Hiot  
lundi, 16 décembre 2013
 

NINA VAN HORN, LOU DEMONTIS & ALAIN ABAD
LE NEW MORNING – PARIS (75)
Le 3 décembre 2013 

http://www.ninavanhorn.com/ 
http://www.loudemontis.com/ 
http://www.alainabad.com/ 
http://www.newmorning.com/ 

Retrouvez toutes les photos d’Alain Hiot sur http://www.flickr.com/photos/yoyo95280/sets/ 
Retrouvez toutes les photos d’Evelyne Balliner sur http://eveball.free.fr 

Remerciements : Nina , Lou, Alain, toute l’équipe du New Morning et Evelyne Balliner.

Episode 1 de cette superbe soirée au New Morning, Alain Abad est en plein soundcheck lorsque j’arrive dans la salle mythique du dixième arrondissement. A cet instant je ne le connais que de nom, en particulier parce que c’est le frère de Lou Demontis, et j’avoue être extrêmement curieux de découvrir ce que peut être le rock corse.

Le set va débuter par la reprise du titre entendu lors des balances « Je Voudrais Être Noir », et de suite le ton est donné : ça va déménager sur la scène du New ce soir car les musiciens qui l’entourent sont très loin d’être manchots. Stéphane Mangiantini à la guitare, Tilou Cimino à la basse, Jean-Charles Martinetti Micanome aux claviers et Anthony Doux à la batterie vont nous envoyer du lourd comme le dirait si bien mon vénéré collègue Yann.

Le deuxième titre va en surprendre beaucoup, moi le premier, car ce morceau intitulé « Agnus Dei » est l’une de ces fameuses et troublantes polyphonies corses que le groupe va enchaîner illico avec un rock bien enlevé, « Rock In Pace Nova », avant de faire chanter la salle sur « Ci Po » et d’entraîner tout le monde dans un superbe hymne à cette île magnifique et intitulé tout simplement « La Corse ».

Il rendra également hommage à un guitariste corse disparu, Eric Bonavita, dont il utilise à présent la Telecaster ornée comme il se doit de la tête de Maure, et pour lequel il a composé « Ma Guitare ». Quatre titres sont venus conclure ce concert, « Jusqu’à l’Automne », « U Mondu Serà », « Je Donne » et « Un Altru Andà », pour un set d’une cinquantaine de minutes que j’ai vraiment beaucoup apprécié, comme d’ailleurs l’ensemble du New Morning ce soir si j’en crois les très nombreux applaudissements qui ont suivi leur prestation.

Episode 2, après un petit intermède le temps de changer le matériel et les musiciens, avec un tirage au sort des billets pour gagner un tapis de souris, une coque de téléphone ou le tee-shirt « I Love Nina », c’est donc la maîtresse de cérémonie, Nina Van Horn, qui va venir nous régaler de la quasi totalité de son dernier album « Seven Deadly Sins ».

Après une présentation particulièrement élogieuse effectuée par Lou Demontis, c’est une Nina bondissante, comme à son habitude, que l’on va retrouver au milieu de ses fidèles complices, Mar Todani, Tonio « El Toro » Martin, Cédric Christophe et le « petit dernier » Denis Aigret qui arbore un costume de scène somptueux. 

Je ne vais pas détailler la set list puisqu’il suffit simplement de prendre l’album, d’en retirer « Twenty Beers Ago » et « Enough is Enough » et d’y ajouter « Seven Deadly Sins » pour l’obtenir. En revanche ce qu’il faut noter c’est la performance scénique de Nina lorsque l’on sait qu’elle avait le gros orteil cassé. Incroyable de déployer cette énergie avec un tel souci !

Fidèle à son habitude Nina prend le temps de nous expliquer chaque titre ce qui rajoute encore au plaisir que j’ai à chaque fois que je la vois et que je l’entends. Cette femme est l’une des artistes que je respecte le plus, pour son talent bien entendu mais également pour son humanité et son investissement sans faille pour nous faire partager sa musique, servie par des musiciens géniaux, à l’image de Mar qui va encore nous envoyer quelques solos pas piqués des vers en pleine tête.

Encore un grand moment avec Nina et ses complices, et je suis particulièrement fier de l’avoir fait découvrir pour l’occasion à deux amies qui ne l’avaient encore jamais vue sur scène, et qui sont ressorties de cette soirée avec la banane jusqu’aux oreilles. Et l’on va finir ce set sur un bon vieux Rock, « Let’s Kill The War », pour lequel Nina n’est pas peu fière d’en avoir fait reprendre le refrain en chœur par les spectateurs de sa tournée en Chine. Merci Nina, les mots me manqueront toujours pour retranscrire tout le plaisir que j’ai de te voir avec tes musiciens, sur scène et en dehors.

Episode trois après un nouveau tirage au sort pour repartir avec quelques CD et permettre le changement de matériel, voici donc venir Lou Demontis et les musiciens qui l’accompagnent régulièrement sur scène, Gilles Le Moyn à la guitare, Thierry « Tibatteurkitapdur » Dutru à la batterie, Clément Prioul aux claviers et Nicolas Bazin à la basse.

Là aussi on débute sur des titres extraits du dernier album de Lou, « On The Avenue », que tout amateur de bonne musique se doit absolument de posséder dans sa cédéthèque. C’est donc « Come On » qui ouvre le bal suivi par « Heart Of Fool » et « Shine On ». Les titres vont s’enchaîner très rapidement car malheureusement des impératifs d’heure ont été fixés et tout doit être bouclé pour minuit.

Et puis nous aurons la primeur de quelques titres à paraître courant mars 2014 dont le superbe « Into The Night » et ses intonations BobDylanesques, tout comme pour le dernier morceau du set « Lonely Road ». Il est important de préciser que, comme pour Nina, Lou est quelqu’un que j’aime tout particulièrement pour son énorme talent mais également pour ce qu’il est en dehors de la scène. Quelqu’un d’extrêmement droit et avec un cœur gros comme ça. Rien d’étonnant à ce que ces deux là soient amis et partagent une même vision de leur métier.

Toute cette fraternité va d’ailleurs devenir évidence lors du rappel, tout d’abord avec l’incontournable « Rockin’ All Over The World » de Status Quo sur lequel Nina et Alain vont revenir sur scène pour un final explosif. Mais que dire de la suite ? Lorsque Nina, Lou et Alain vont faire monter sur scène Monsieur Alain Abel, et je dis « Monsieur » volontairement tant cet homme en fauteuil inspire le respect tandis qu’une émotion incroyable va traverser le New Morning. Sur le cultissime « The House Of The Rising Sun » il va non seulement nous interpréter le titre de façon magistrale avec une voix sublime, mais également nous gratifier d’une partie instrumentale au peigne, ce qui lui vaut d’ailleurs son surnom d’Alain « Le peigne ».

On aimerait assister à des soirées comme celle-ci bien plus souvent, avec des artistes comme ceux-ci sur scène. Dommage que la salle n’ait pas été remplie à la hauteur des talents réunis pour ce spectacle. Il devient vraiment de plus en plus compliqué de faire bouger les gens en dehors des gros évènements dans les grosses salles. Pourtant lorsque l’on voit le prix des places de ce soir pour trois concerts d’artistes magnifiques dans une salle mythique, l’on est quand même en droit de se demander jusqu’à quand les gens vont t-ils avoir cette M… dans les oreilles qui leur fait préférer les daubes télévisuelles.

Alain Hiot – décembre 2013