dimanche, 08 décembre 2013
Voodoo boogie train (Autoproduction – 2013) Durée 45’12 – 12 Titres http://www.mercy-evs.com Incarnation parfaite de ce que le swamp blues à la française est capable de produire de mieux, Mercy a vu le jour en 1995 dans le Sud de notre hexagone et a autant puisé ses influence dans les bayous de Louisiane que dans ceux du Verdon qui, pour l’occasion, en seraient pratiquement devenus aussi fameux depuis lors ! Emmené par le chanteur et guitariste Jean-Paul Avellaneda, le groupe a fait ses premières armes discographiques avec un « Tribute To Slim Harpo » paru au tout début du nouveau millénaire et c’est en allant rouler sa bosse sur des premières parties prestigieuses pour des pointures comme BB King, ZZ Top, Jimmy Johnson, Robben Ford ou Lucky Peterson que Mercy deviendra une des figures incontournables du blues dans l’hexagone, confirmant en 2004 avec « Magic » avant de répondre présent à l’invitation de Billy C. Farlow et d’enregistrer à ses côtés le superbe « Alabama Swamp Stomp » puis de tourner copieusement dans toute l’Europe. De retour de son voyage en Alabama, le charismatique frontman est rapidement retourné dans son studio pour y concocter une douzaine de nouvelles pièces composées en famille et écrites pour partie en collaboration avec Leadfoot Rivet avant de tout mettre en boite en compagnie de Bruno Quinonero à la basse et Romuald Lo-Pinto à la batterie et sous la direction artistique du fils prodigue, Stéphane Avellaneda, batteur émérite qui s’invite même au passage aux baguettes sur un titre. Du blues des marais jusqu’au boogie ou même au rock, il n’y a que quelques courtes enjambées que le power trio n’hésite jamais à franchir pour nous proposer un « Voodoo Boogie Train » qui file à vive allure sur les rails d’un succès annoncé en traversant sans anicroche un territoire où l’on remarque autant un « Atchafalaya Bridge » qu’un « Down The Bayou », un « Cruel & Busy Blues » ou un « Don’t Cry For Mercy » avant d’en arriver à un « Summer On The Elk River » qui n’est pas, forcément, sans évoquer l’expérience rapportée de l’aventure commune avec Billy C. Farlow. A la rythmique solide et efficace viennent se greffer non seulement une guitare verte et inspirée mais aussi une voix qui gratte juste ce qu’il faut pour rappeler les vieux bluesmen chers à nos cœurs, autant dire qu’avec un ouvrage de ce calibre, cela ne prendra pas beaucoup de temps avant que l’on implore le groupe, ne serait-ce que pour lui demander des concerts par exemple … |