mardi, 26 novembre 2013
Running man
(Running Rooster Records – 2013)
Durée 41’27 – 11 Titres http://www.babajack.com  Plébiscité en Angleterre où le groupe a été récompensé lors des British Blues Awards en 2012 et en 2013 mais aussi en France où on le croise désormais de façon régulière lors de grands festivals comme Blues Autour du Zinc ou encore Cognac Blues Passions, Babajack représentait le Royaume Uni lors du 3ème European Blues Challenge à Toulouse au printemps 2013, un rendez-vous international où le duo a eu tout le loisir de présenter à un public venu de près d’une trentaine de pays une conception de la musique qui est bien plus proche des racines américaines du blues que de leur pendant britannique, une musique qui s’inspire de l’héritage des Son House et autres Charley Patton mais qui l’adapte à sa propre manière et de façon quelque peu modernisée. Pour Trevor Steger aux guitares, aux harmonicas et aux voix et Becky Tate aux voix et aux percussions, créer une atmosphère accueillante est bien plus important que chercher en vain la blue note et si les mélodies faites de bric et de broc que propose le duo sont toujours empreintes d’une réelle sensibilité, c’est avant toute autre chose le rendu général qui prime chez lui, une démarche que le groupe confirme volontiers avec ce nouvel album, « Running Man », sur lequel on remarque la présence épisodique de Julia Palmer-Price au violoncelle, d’Adam Bertenshaw à la basse et de Tosh Murase à la batterie. De riffs en slide et de blues poussiéreux en blues poisseux, Babajack trace les contours de son univers au travers de dix compositions pleines de chaleur et d’âme comme « Coming Home », « Falling Hard », « Every Day The Same » ou « Hammer And Tongs », mais aussi d’une adaptation captivante du « Death Letter Blues » de Son House qui n’est pas sans donner le frisson. Une subtile pointe de folk pour habiller de couleurs intéressantes un blues roots au possible, un guitariste qui ne retient pas ses coups, une chanteuse qui vit pleinement ses interprétations, voilà un groupe qui a tout compris de l’art et de la manière de se faire apprécier, et forcément ça fonctionne on ne peut mieux grâce à des albums comme « Running Man » ! |
