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OANELL FEY à LANTES LA JOLIE (78) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 23 novembre 2013
 

OANELL FEY 
CAC GEORGES BRASSENS – MANTES LA JOLIE (78)
Le 21 novembre 2013 

https://www.facebook.com/Oanellfeygolias  
http://www.tomahawkmusique.com/  
http://www.cacgeorgesbrassens.com  

C’est un Zébra des grands soirs qui nous accueille aujourd’hui pour un double événement puisque ce troisième jeudi de novembre traditionnellement le théâtre de l’arrivée sur nos tables du Beaujolais Nouveau, mais c’est aussi le jour tant attendu de la sortie du premier EP de Oanell Fey, une jeune artiste bretonne des plus prometteuses découverte presque par hasard par un de nos acteurs culturels majeurs du Mantois qui a pris la jeune chanteuse, guitariste et accordéoniste sous son aile protectrice. C’est donc une de ces soirées comme nos amis de Tomahawk Musique savent si bien les imaginer qui nous est proposée, et pour tout avouer, le vin primeur a du souci à se faire car pour arriver à la cheville de Oanell, il va falloir trouver autre chose que les arômes de vieux pneu rechapé à bon marché qu’il arbore depuis quelques années ! 

Trêve de plaisanterie, c’est bien entourée que la jeune diva arrive sur les planches puisque à ses côtés se presse le gratin de la scène locale avec une rythmique de feu, Bastien Faliu à la basse et Thierry Dutru à la batterie, et, last but not least, Gilles Le Moyn à la guitare, des musiciens que l’on croise régulièrement au sein de formations comme Shalala ou encore aux côtés de Lou Demontis. Une seule répétition de seulement quelques heures pour mettre le set d’aplomb et c’est déjà parti pour le grand bain, un peu comme à l’entrainement mais avec en bonus l’efficacité d’un groupe qui ne se prend pas au sérieux, qui se fait plaisir sur scène et qui assure grave derrière ce petit bout de femme qui ressemble à un croisement improbable de Janis Joplin pour le coffre, de Zaz pour la gouaille et de Mademoiselle K pour la touche rock totalement débridée. On a déjà vu pire scénario …

De sa toute première galette sortie aujourd’hui même, la Bretonne va nous proposer l’intégrale des six titres, trois en Anglais, trois en Français, et si on a donc droit ce soir à la « complète », c’est accompagnée de petits amuse-gueules forts sympathiques qu’on la dégustera puisque de covers des Simple Minds comme « Don’t You Forget About Me » en covers d’AC/DC comme « Highway To Hell » en passant (déjà) par un inédit écrit après l’enregistrement de l’opus, « Pire que rien », Oanell ne ménagera pas ses ardeurs et nous servira une sorte de potion magique faite d’un tiers de folk, d’un tiers de pop et d’un tiers de rock. Et comme notre irréductible armoricaine n’est pas à un détail près, c’est à deux reprises qu’elle enverra ses bardes se désaltérer au bar tandis qu’elle nous poussera la chansonnette seule avec sa guitare. 

Une quinzaine de morceaux plus tard, il est l’heure pour le public de passer à l’épreuve du Beaujolais et force est de constater qu’il y a bien moins de raisin dans ce breuvage violacé que de talent dans la voix chaude et dans le jeu subtil de la demoiselle ! Alors du coup il faudra un peu insister mais après une pause réparatrice, c’est tous ensemble que nous repartirons une fois de plus dans les six titres de l’EP « P’tit clou » plus l’inédit et même, pour la fine bouche, un dernier titre interprété par Oanell en solo, sans amplification, avec juste son petit accordéon et devant un public à qui elle a demandé de s’asseoir à même le sol pour mieux se blottir contre lui et entrer pour l’occasion dans une communion totale. A seulement 19 ans, Oanell Fey a déjà non seulement une plume et un don de composition mais aussi un incroyable talent et un charisme digne des plus grands. Si vous lui donnez un suite au Ritz, ce n’est pas certain qu’elle la refuse, mais en tout cas elle l’aura largement méritée et tout ça sans aucune prétention en plus, sans la grosse tête non plus mais avec un cœur et surtout une âme ! 

Il y a des soirées comme ça qui ont un petit quelque chose de magique, des soirées entre amis qui font chaud au cœur et que l’on a du mal à ranger, à moins de les mettre en bonne place dans un petit coin privilégié de sa mémoire … Ce jour là, c’était un match entre Oanell et le Beaujolais Nouveau et il faut bien reconnaître que la partie s’est soldée par une victoire sans appel de la musicienne ! Et un, et deux … 

Fred Delforge – novembre 2013