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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 23 novembre 2013
Brother to brother
(Disques Bros – 2013)
Durée 52’16 – 13 Titres https://myspace.com/gillessioui
http://www.bros.ca  Pour son quatrième album personnel, le bluesman d’origine huronne installé près de Québec qui est sans doute le plus ardent défenseur de sa culture indienne mais aussi de son impressionnant savoir blues a réuni un nombre incroyable de ses amis et s’est lancé sans aucune retenue dans l’enregistrement de treize titres, dont onze pièces originales. Récompensé par un Lys Blues Hommage en 2013, le chanteur et guitariste qui a accompagné les plus grands noms de son pays est parvenu à rassembler dans le sillage de « Brother To Brother » un peu moins d’une vingtaine d’artistes du cru parmi lesquels on citera forcément l’harmoniciste Guy Bélanger mais aussi Dan Gaudreault à la basse et aux claviers ou encore Stephen Barry à la contrebasse et au chant. De ses mélodies soignées à ses textes très intelligemment écrits, Gilles Sioui rend naturellement hommage à la famille en général et à la fraternité en particulier sur un album duquel se dégage une énorme sérénité, une sorte de paix intérieure qui pousse l’artiste mais aussi ses invités à nous offrir des trésors pleins de finesse, de délicatesse et de sensualité. Des shuffles jusqu’au folk avec en passant un emprunt à Neil Young, « Boxcar », et un autre au répertoire traditionnel Wendat, Gilles Sioui traverse avec une formidable aisance et un naturel impressionnant toutes les couleurs dérivées du blues et en arrive à un album qui est incontestablement le plus abouti de sa discographie, un ouvrage ponctué de pièces comme « Mama’s Waiting », « I Must Be Somewhere », « Haloween On Gazoline » ou « Half-Finished Song » qui devrait figurer en bonne place dans toute discothèque blues qui se respecte. Un dernier titre en Français pour refermer « Brother To Brother » et voilà de quoi se prendre un bon coup de blues, ne serait ce qu’en pensant qu’il y a déjà bien trop longtemps que Gilles Sioui n’est pas venu se produire dans l’hexagone … |
