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URBAIN LAMBERT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 20 novembre 2013
 

Houville
(Dressing Records – 2013) 
Durée 42’25 – 15 Titres

http://www.urbainlambert.com

Ne cherchez pas à coller une étiquette sur le front d’Urbain Lambert, elle n’arrivera pas à tenir tant ce chanteur et guitariste originaire d’Eure et Loir a traversé de genres et de couleurs différentes depuis les presque quatre décennies qu’il consacre à la musique, que ce soit au sein des groupes de son adolescence ou ensuite lors de ses collaborations avec Widomaker, James Lynch ou encore Les Forbans puis finalement sous son propre nom, une formule qui fonctionne puisqu’il nous dévoile cette année son cinquième album pour lequel il a confié la plume à Christian Reigneau, son complice depuis trente cinq ans, mais aussi les manettes au bassiste Cyrille Catois. Baptisé « Houville », du nom de son village natal, ce nouvel opus d’Urbain Lambert papillonne de fort belle manière entre la chanson, la country et le blues et se pare de textes écrits dans la langue de Paul Personne pour un rendu qui n’est pas parfois sans ressembler à celui de notre prestigieux artificier national. Disciple des J.J. Cale, Eric Clapton, Mark Knopfler et autres Albert Lee, Urbain Lambert taille méthodiquement des riffs bien bluesy et les pose sur des rythmiques soignées mais les agrémente aussi selon les besoins du morceau de claviers ou encore d’accordéon, histoire de mieux les emballer et de les rendre du même coup totalement irrésistibles. La guitare vigoureuse et inspirée, la voix cassée juste ce qu’il faut pour obtenir un rendu blues intéressant, le troubadour nous offre ainsi des perles rares dans le genre de « 38 tonnes », « Docteur Who », « J’râle tout l’temps », « Je traine mon blues » ou « Retour aux sources » mais s’essaye aussi à une exception anglophone, « Sorry For The Sorrow », qui ne fait que confirmer que la langue dans laquelle il brille le plus est indiscutablement la sienne. Des séries de douze mesures jusqu’aux accents plus countrysants, Urbain Lambert trace une route qui passe par « Houville » et réussit à en faire un axe majeur d’une discographie qui s’étoffe de plus en plus. Bravo !