vendredi, 15 novembre 2013 MANU LANVIN AND THE DEVIL BLUES - LITTLE BOB BLUES BASTARDS
SALLE MUNICIPALE – LIMAY (78)
Le 8 novembre 2013
http://www.manulanvin.com/
http://www.littlebob.fr/
Retrouvez toutes les photos d’Alain Hiot sur http://www.flickr.com/photos/yoyo95280/sets/
Remerciements : Raphaël Parès et tous les bénévoles.
Evacuons de suite ce qui fâche, à savoir les éclairages. Après avoir subi une période rouge, nous voici à présent plongés dans l’ère du bleu et du magenta des éclairages LED. Le pire pour nous étant d’arriver à faire quelques clichés corrects des batteurs, qui en plus d’être systématiquement repoussés en fond de scène et souvent laissés pour compte dans bon nombre de photos et de reports de concerts, se retrouvent à présent dans l’obscurité, ou bien entièrement bleus et au milieu de la fumée. C’était le cas encore ce soir pour Jimmy Montout, batteur de Manu, et Jérémie Piazza, batteur de Little Bob, qu’il a été bien compliqué de « shooter » dans de bonnes conditions. Alors s’il vous plait Messieurs les ingés lumières, un petit spot blanc sur les batteries, comme vous savez d’ailleurs le faire pendant l’inter-plateau, permettrait de faire de bonnes photos de ces musiciens trop peu souvent mis en valeur.

Venons-en à présent à cette soirée, il faut bien le dire, assez magique. Tout a commencé par une restitution de deux classes de la ville de Limay avec trois titres joués à l’harmonica, « Heart of Gold » de Neil Young, « Dirty Old Town » des Pogues et « Black or White » de Michael Jackson. Une très belle performance réalisée après seulement six séances de répétitions, et un souvenir bien entendu impérissable pour les enfants qui vont voir par la suite Manu Lanvin venir jouer au beau milieu d’eux lors de son set.

Manu justement, accompagné de ses deux fidèles complices, Jimmy Montout à la batterie et Gabriel Barry à la contrebasse, électrique pour l’occasion, va débuter le set assis et en slide, façon Weissenborn, mais croyez moi cela ne va pas durer bien longtemps tant l’énergie débordante dont il fait preuve le pousse très rapidement à bouger partout sur, et en dehors de la scène.

On va notamment, comme indiqué plus haut, le retrouver à plusieurs reprises au milieu des jeunes harmonicistes en herbe, et ceux-ci finiront même quasiment sur scène en fin de set, regroupés sur un petit escalier. Voici très exactement ce que j’aime chez un artiste ! Je me moque totalement de savoir si c’est du blues ou du rock, ce qui m’importe c’est d’avoir quelqu’un qui donne tout, qui prend indéniablement du plaisir à être là et qui fait preuve d’une générosité absolue envers le public. Et Manu, Gabriel et Jimmy vont nous offrir tout cela pendant une petite heure, bien trop courte à mon goût, sous les yeux attentifs et réjouis du maître de la soirée, Litlle Bob himself.

Parlons-en justement de Little Bob. L’ami Roberto est arrivé à mes oreilles il y a déjà pas mal de temps, dans les années 70, avec son « Little Bob Story ». Ce soir les Blues Bastards qui l’accompagnent étaient Jérémie Piazza à la batterie, déjà cité au début de ce report, mais dont j’ai omis de préciser le lien de parenté puisque c’est le neveu de Little Bob, deux habitués de longue date aux côtés de Roberto, Gilles Mallet à la guitare et Bertrand Couloume à la contrebasse, et l’incroyable Mickey Blow à l’harmonica.

C’est sur fond de chants indiens que les musiciens vont entrer sur scène, sous les applaudissements déjà nourris d’un public connaisseur, et d’ailleurs on pourra voir dans les premiers rangs, en tout bord de scène, des aficionados dont la moyenne d’âge sera bien plus proche de celle des Rolling Stones que des BB Brunes (Oh pardon… ça m’a échappé… !)

Le set va débuter plutôt blues pour se terminer à fond de sixième, totalement rock, débridé à souhait dans une énergie débordante et sous de gros décibels sans que cela soit toutefois insupportable, comme quoi on peut jouer fort tout en restant parfaitement audible. Quel pur bonheur de retrouver les grands classiques du répertoire de Little Bob tels que « Riot In Toulouse », présent sur l’album « Living in The Fast Lane » dès 1977, comme si rien n’avait réellement changé depuis 35 ans. Il est vrai que la période actuelle est particulièrement bien adaptée à un titre comme celui-ci.

Manu Lanvin reviendra finalement sur scène pour les rappels, à commencer par « The Gift Of The Devil »... The Blues has a Baby and his name is Rock’N’Roll ... puis « Heartbreack Hotel » enchaîné immédiatement avec « Lucille ». Trois classiques pour clore une soirée particulièrement réjouissante dont les acteurs ont finalement réussi à me faire oublier sans aucun problème les petits soucis d’éclairage.
Alain Hiot – novembre 2013

|