Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

MALAKIT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 15 novembre 2013
 

La cour des mirages
(Autoproduction – 2013) 
Durée 43’18 – 11 Titres

http://www.malakit.fr

Né en 2007, Malakit est un projet ligérien qui a grandi au fur et à mesure qu’il suivait le cours du fleuve, mais à contre-courant, démarrant en duo electro/voix à Nantes pour devenir un temps sextet du côté de Tours et s’offrir un premier EP de trip hop electro acoustique, « Shooting Star », avant de finalement se stabiliser en un quartet dans lequel l’âme créatrice du combo, la chanteuse Juliette Rillard, est épaulée par un trio à cordes avec Pierre Malle au violon, Maïe-Tiare Coignard au violoncelle et Thomas Lesigne à la contrebasse. Dirigé aujourd’hui vers un registre chanson française, mais assaisonné à la sauce pop anglo-saxonne, Malakit se fendait au printemps dernier de son premier album, « La Cour des Mirages », un opus auquel il offre des couleurs tellement déjantées que l’on met quelques minutes avant de véritablement comprendre où le groupe cherche à nous emmener. Des influences venues du jazz jusqu’à la pop minimaliste voire carrément lo-fi, Malakit brasse les genres et installe un véritable bouillon de culture dans une création qui fait plus souvent qu’à son tour penser à des génies aussi différents que complémentaires comme Dali, Bruant, Gainsbourg ou encore Ferré. Installé très volontairement en marge de la chanson française traditionnelle, Malakit bouscule les conventions trop bien écrites et impose son propre style à un public qui appréciera, si tant est qu’il réussira à pénétrer dedans, des créations aussi improbables que « Plouf ! », « Keltia », « Le mirage de la cour » ou encore « La Cour des Mirages » … Marchant à chaque instant un pied au bord du « Gouffre », Malakit longe d’une manière aussi insouciante qu’audacieuse le précipice artistique qu’il a lui même élaboré et se joue avec un véritable talent d’un vertige qui lui donne paradoxalement énormément de force. Ceux qui pensent avoir déjà tout vu et tout entendu devraient se pencher un instant sur cet ouvrage, histoire de se convaincre qu’il existe encore des choses capables de surprendre à notre époque …