vendredi, 08 novembre 2013
BONEY FIELDS & THE BONE’S PROJECT
LE NEW MORNING – PARIS (75)
Le 7 novembre 2013 http://www.boneyfields.com
http://www.newmorning.com La pluie battante qui s’abat sur l’Ile de France depuis le milieu de l’après-midi a quelque peu réduit les ardeurs des automobilistes et c’est presque comme au mois d’aout que l’on rejoint la capitale, du moins quand on arrive de l’Ouest puisque tout autour des autres accès, on annonce déjà plus de 227 kilomètres de bouchons alors qu’il n’est que 19 heures. Les joies d’être parisien sans doute …  Quoi qu’il en soit, l’évènement blues de la soirée a lieu au New Morning et c’est une foule assez hétéroclite qui se fait doucher en attendant que les portes s’ouvrent. Une fois à l’intérieur, on retrouve quelques têtes non seulement connues mais en plus sympathiques et si la salle n’affiche pas complet, on peut déjà se satisfaire d’un remplissage plus que correct pour une semaine qui est ponctuée de très nombreux concerts dédiés au genre et qui plus est de quelques sorties d’albums pour des artistes qui, tout comme Boney Fields ce soir, ont décidé de fêter ça en public.  Boney et ses Bones ont donc un nouvel ouvrage en bac ce jour, « Changing The Future », et c’est en le présentant aux spectateurs dans la plus pure tradition festive du band qu’ils vont s’efforcer de nous le faire connaître, voire même essayer d’en écouler quelques-uns auprès d’une assistance qui aura un peu de mal à démarrer mais qui, une fois réveillée, ne quittera plus le pit une seule seconde. Il faut dire que le groupe s’est donné du mal pour la séduire, mais comment ne pas succomber à la devise de Boney ? Si tu ne danse pas, tapes dans tes mains …  En véritable showman, le chanteur et trompettiste de Chicago qui s’est quelque peu fait attendre va se lancer sans aucune retenue dans un concert qui sera de moins en moins sage au fil des minutes et qui verra les incontournables Hervé Samb aux guitares, Mike Armoogum à la basse, Jerry Leonide aux claviers, Enrico Mattioli à la batterie, Pierre Chabrele au trombone et, last but not least, l’âme féminine du groupe qu’est la saxophoniste Nadège Dumas rejoints durant la première heure par deux invités, le guitariste Alex Soubry et la choriste Joëlle Koundé venus agrémenter des titres comme « Easy Rider » ou encore « Old School Groove ».  Après un entracte d’une vingtaine de minutes durant lequel Boney Fields en profitera pour changer de costume, on repartira de surprise en surprise dans un show souvent très cuivré, mais pas seulement puisque côté rythmique, le Bone’s Project a plus d’un argument pour convaincre. Soul, funk, blues, rien ne manque et ce sont de nouveaux invités qui se succèdent avec en premier lieu Cheick Tidiane Seck qui, tout en sourire, prendra place au clavier pour « Voodoo Woman », bientôt rejoint par le rappeur Méga venu placer ses flows sur « Everybody Knows ».  De retour eux aussi sur les planches, Alex Soubry et Joëlle Koundé viendront bientôt partager un final inoubliable où l’on croisera le superbe et très lucide mais aussi très engagé « Show The World We Care » et enfin en rappel « Freedom » que Boney présentera comme le premier titre qu’il a joué avec Luther Allison et pour lequel il invitera Thomas, un jeune et brillant guitariste, à se faire plaisir à ses côtés sur la scène du New Morning.  Minuit approche et si dehors il pleut, à l’intérieur de la salle la chaleur est pratiquement insoutenable. Le temps de saluer les amis et de faire honneur au traiteur asiatique installé face à la salle et il est déjà temps de s’en aller visiter la banlieue avec, forcément, le tunnel de Saint Cloud fermé pour travaux et un copieux détour pour rejoindre l’A13 … Il y a des jours où il faut vraiment être motivé pour venir assister à un concert à Paris, mais que ne ferait on pas pour le plaisir de retrouver Boney Fields & The Bone’s Project en live ? Il faut dire que leurs prestations sont à chaque fois exceptionnelles … Fred Delforge – novembre 2013 
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