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JIL DAZ & SES ACOLYTES ANONYMES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 10 novembre 2013
 

Un tien vaut mieux que deux tu l’auras
(Autoproduction – 2013) 
Durée 43’36 – 10 Titres

http://www.jildaz.com   

Il a l’élégance et le franc parler des poètes et des troubadours, les vrais, les Brel, Brassens, Moustaki, Vian, Trenet, Nougaro et autres Béart, et s’il s’essaie avec une réelle inspiration à la chanson française, c’est plus pour faire passer un message que pour essayer de faire carrière, même si Jil Daz accompagné de ses Acolytes Anonymes ont répondu présent à la Grande Battle sur France 2, une expérience qui les a finalement poussés à retourner sans tarder vers l’autoproduction et à lancer une souscription pour enregistrer ce premier opus. Jil Daz au chant et aux guitares, Maxime Hochart au piano, Mathieu Martin à la contrebasse, Frédéric Foucher à la trompette et au bugle et Aurélien Carsalade à la batterie et aux percussions, voilà un groupe dont la composition même sort des schémas trop conventionnels et s’installe directement dans un format qui rappelle à s’y méprendre le music hall, un format vintage et luxueux mais absolument pas vieillot, surtout si l‘on tient compte de la fougue et de la dimension très actuelle que Jil Daz & Ses Acolytes Anonymes donnent à leurs morceaux. Sans langue de bois, avec un humour parfois acerbe et toujours plein de seconds degrés, porté par des mélodies où l’on sent poindre une pointe de folk et une grappe de jazz, « Un tien vaut mieux que deux tu l’auras » sait se faire tour à tour drôle, profond, engagé ou simplement délicat, et ne manque jamais d’interpeller l’auditeur avec des chansons que l’on prend naturellement pour des classiques tant elles sonnent juste et parlent vrai, des chansons comme « Droit et décomplexé », « Croquer les pommes », « Freud et toi », « Météore » ou encore « La guerre des classes n’aura pas lieu » qui font battre les pieds et travailler les méninges, c’est sans doute ça le double effet Jil Daz ! Là où certains se contentent de revisiter les œuvres de Léo, de Georges, de Jacques ou de Boris, ce quintet là s’efforce de les prolonger en s’en inspirant pour en imaginer de nouvelles qui, tout bien pesé, n’ont pas grand chose à envier aux modèles. On devrait mettre cet album dans toutes les médiathèques de France avant qu’il ne soit trop tard et que la « Génération Goldman » n’ait fini de lobotomiser le pays … Amis de la musique et de la langue, réveillez-vous !