lundi, 04 novembre 2013
La découverte (33 Neons – 2013) Durée 37’42 – 11 Titres http://www.emmanuela-official.com Proposer un premier album qui soit non seulement conceptuel mais qui invite qui plus est à une suite déclinée sous différentes formes, tel est le pari d’Emmanuel A., jeune songwriter qui évolue entre musique atmosphérique, dark rock et soft rock pour la plus grande surprise mais aussi le plus grand bonheur des auditeurs un tant soit peu ouverts à d’autres formes d’art que celles que l’on nous présente à travers les playlists des radios. Créant pour l’occasion un personnage, E, Emmanuel A. nous emmène sur une trame essentiellement construite au piano vers une histoire qu’il va scinder en cinq parties successives pour aller de l’éveil jusqu’à la confusion en passant par le rêve, la réalité ou encore le doute. Pianos, synthés, violons mais aussi guitares, basses et batteries plus tout un tas de machines et d’instruments détournés de leur fonction première viennent ainsi construire des mélodies sombres, profondes et intimistes pour un résultat qui a déjà donné naissance à deux singles, « Disposable » et « Black Kiss », mais qui nous réserve également au gré de « La découverte » quelques beaux exemples d’orchestrations, de dépouillement voire même de redondance. Des collages sonores du premier titre, « Ultra Black » et de la mélancolie latente de « 2001 » à l’intensité de « Black White Chaos » ou encore au côté dépressif et psychédélique de « Life Cycle », on se réjouit de traverser en compagnie d’un artiste qui entre entièrement dans son rôle les diverses sensations qui marquent de manière plus ou moins récurrente l’existence de l’homme, et quand bien même l’accent a avant tout été mis sur les côtés les moins gais, il n’en reste pas moins que l’univers en noir et blanc d’Emmanuel A. possède un petit quelque chose d’attirant auquel il est difficile de résister une fois qu’on l’a trouvé ! A réserver à un public averti … |