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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 29 octobre 2013
Lost memory theatre – act-1
(Enja – Harmonia Mundi – 2013)
Durée 61’17 – 16 Titres http://junmiyake.com/  Après avoir été reconnu comme un des maitres incontestables dans l’art du collage musical avec sa trilogie « Glam Exotica », « Mondo Erotica » et « Innocent Bossa » mais aussi avec son album « Stolen From Strangers » et avoir séduit de manière unanime les medias français et plus largement européens, le trompettiste, compositeur et réalisateur japonais Jun Miyake qui vit en France depuis une dizaine d’année poursuit aujourd’hui ses expérimentations les plus inattendues avec « Lost Memory Theatre » dont il nous dévoile un premier acte en forme de kaléidoscope où le rock, la musique classique, le jazz et le folk se retrouvent unis pour le meilleur et rien que pour le meilleur grâce à un ingrédient des plus sublimes qui a pour nom l’improvisation. Pour donner forme à son théâtre imaginaire, Jun Miyake a fait appel à ses complices habituels et en particulier à Arto Lindsay aux voix mais a également concocté de nouvelles expérimentations en confiant les parties de violoncelle à Vincent Segal et en invitant David Byrne ou encore Nina Hagen à mettre un peu de leur personnalité sur des compositions à la fois sombres, intimistes et splendides. Panachant avec un réel talent les mélodies et les images et nous surprenant avec des flûtes, des cuivres et des percussions mais aussi avec les cordes du Bulgarian Symphony Orchestra, Jun Miyake nous transporte ainsi de Weimar à Broadway mais en passant par Pleyel, par Rio de Janeiro ou encore par Nashville au travers de compositions richissimes, torturées et grandioses comme « Assimétrica », « White Rose », « Ich Bin Schön », « Frozen Tide », « Quiet Page » ou encore « Petal » qui n’en finissent plus d’installer sa musique au firmament des œuvres uniques et intemporelles. En étirant la musique dans son sens le plus large, Jun Miyake invente un genre unique auquel personne avant lui n’avait jamais osé s’essayer et rien que pour ça, on se doit d’y goûter au moins une fois dans sa vie ! |
