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BONEY FIELDS & THE BONE’S PROJECT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 09 octobre 2013
 

Changing for the future
(Blues Project – Musicast – 2013) 
Durée 51’56 – 13 Titres

http://www.boneyfields.com

Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt … Jamais le vieil adage n’aura été aussi juste qu’en ce qui concerne la musique de ce grand personnage qu’est Boney Fields puisque à force de se demander si c’était du blues ou si cela n’en était pas, pas mal de gens sont carrément passés à côté de quatre albums qui pour leur part ne se posaient pas de question et qui allaient à chaque fois de l’avant ! Disciple de BB King et de Luther Allison, le chanteur et trompettiste originaire de Chicago qui séjourne régulièrement à Paris depuis des années et qui anime à chacune de ses visites les nuits bleues de la capitale s’est toujours montré à son aise dans des domaines aussi complémentaires que le funk, la soul, le jazz, le rhythm’n’blues et le rock et n’a jamais hésité, quitte à déplaire, à mettre un peu de toutes ces couleurs dans sa musique, la rendant du même coup chaleureuse et attirante pour tous ceux qui osent laisser leurs oreilles écouter et leur cœur apprécier. Technicien avisé, Boney a toujours choisi ce qu’il y a avait de mieux pour son Bone’s Project et ce n’est pas une surprise d’y retrouver aujourd’hui sa compagne Nadège Dumas aux saxophones, Hervé Samb et Alex Soubry aux guitares, Jerry Leonide aux claviers, Pierre Chabrele au trombone, Mike Armoogum à la basse et Enrico Mattioli à la batterie mais aussi une foule conséquente de guests qui apporte encore un peu plus de piment à une sauce déjà bien relevée.

Son cinquième album, Boney Fields l’a voulu à la fois différent et complémentaire des précédents et il s’est donné les moyens d’en arriver à quelque chose d’épatant tant le grand écart entre les morceaux est par moment impressionnant. Si pour l’artiste l’heure est venue de se tourner vers l’avenir, il n’en oublie pas pour autant d’où il vient et nous gratifie d’un son aux forts accents de Chicago sur lequel il laisse à deux reprises entrer des cachets rap par l’entremise de son cousin Lord Reign, mais où il trouve aussi une place de choix pour la guitare de son ami Lucky Peterson ou encore pour la voix de Joëlle Kounde. De la soul au groove et du blues au funk, il n’y a souvent qu’un pas que Boney Fields & The Bone’s Project franchissent sans une seule seconde d’hésitation et surtout sans aucune arrière-pensée, certains que la qualité première de leur musique n’est pas dans une quelconque étiquette qu’on voudra bien lui apposer mais bel et bien dans un contenu plein de saveur, de délicatesse, de sensualité et de vivacité qui fait que des morceaux comme « Here We Stand », « Times Are Changing », « Easy Rider » ou « Bring Back » trouvent à chaque instant leur véritable dimension et leur plus juste équilibre. On saluera encore la relecture du « Freedom » de Luther Allison mais aussi la présence de la chorale des collégiens du Bourget qui souffle un vent de jeunesse sur l’excellent « Show The World We Care » et on applaudira une fois encore sans la moindre retenue la présence d’esprit d’un artiste et d’un groupe qui regardent droit devant eux, persuadés que pour eux aussi le changement c’est maintenant !