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CROCODILES BLUES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 30 septembre 2013
 

Ta vie n’est rien
(Autoproduction – 2013) 
Durée 77’42 – 18 Titres

Blues roads
(Autoproduction – 2013) 
Durée 56’45 – 13 Titres

https://www.myspace.com/crocodileblues 

Ils sont quatre musiciens d’origines et d’horizons divers venus au blues et au rock chacun par son propre chemin, l’un étant passé par Bo Diddley et les Stones tandis que l’autre arrivait via les Beatles et Creedence, le troisième par AC/DC et Led Zep et le dernier par John Mayall et Ten Years After, c’est dire si les influences sont variées et si Crocodiles Blues dispose d’un bagage élargi pour proposer sa musique, et ça fait maintenant dix ans que ça dure ! Pour célébrer dignement une décennie de carrière, Olivier Zeghlache au chant et aux guitares, Luiz de Luca Moreira aux guitares, Phil Morales à la basse et Claudio Lazi à la batterie se sont offert non pas un mais bel et bien deux albums, le premier d’entre eux, « Ta vie n’est rien », étant dédié aux compositions de leur frontman tandis que l’autre, « Blues Roads », s’attache à reprendre dans le texte et dans les riffs les classiques de Peter Green, Muddy Waters, John Lee Hooker et autres Otis Rush. De quoi se régaler et partager un état d’esprit avec un groupe qui ne se pose pas de question et qui joue son blues comme il le sent, sans se soucier des rapprochements que les gens feront s’ils le veulent avec d’autres comme Johnny Hallyday par exemple dont Olivier emprunte parfois les intonations, ou encore avec quelques géants passés du hard rock à la française comme Satan Jokers ! Loin de se laisser mener à la baguette, les Crocodiles Blues y vont à l’instinct, passant d’un Français plein de bons mots à un Anglais qui se teinte d’un très fort accent de Nanterre et servant comme bon leur semble des originaux où l’on trouve toujours à un moment ou à un autre le petit détail qui interpelle. Le passage par les standards du genre « The Thrill Is Gone », « Hoochie Coochie Man », « Hey Joe » ou « Thirty Days » laisse lui aussi entrevoir un talent d’interprétation impressionnant de réalisme, d’autant plus que le quartet s’approprie pleinement les morceaux et ne se contente jamais de proposer des versions autocopiantes des pièces d’origine pour au contraire en livrer des relectures que nos voisins d’Outre-manche qualifieront à coup sur de so frenchy ! On saluera enfin la présence des claviers de Richard Ragot qui apportent une couleur particulière à deux albums qui ne bouleversent pas la donne sur l’échiquier (inter-)national du blues mais qui prêtent à penser que ce n’est pas demain la veille que l’on taillera dans ces Crocodiles pour faire des sacs à main ou des chaussures … Tant mieux !