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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 23 septembre 2013
Mé ô mond
(Coop Breizh – 2013)
Durée 38’58 – 11 Titres http://www.marianacaetano.com  Installée en France depuis une dizaine d’années, Mariana Caetano est une chanteuse brésilienne native de Rio qui a foulé les planches dès son adolescence, au théâtre pour commencer, avant de peu à peu se tourner vers les arts du cirque et la danse pour finalement se lancer dans l’interprétation de ses propres compositions peu après son arrivée dans l’hexagone. Avec deux langues, le Français et le Portugais, pour une voix grave qui s’installe sur un style aussi éclectique que large, la chanson se mâtinant avec un certain naturel de rythmes exotiques mais aussi de rock, la jeune femme a rapidement trouvé son public et s’est adressée à lui au travers d’une premier album paru en 2010 mais aussi de nombre de prestations données dans les festivals les plus prisés de Bretagne mais aussi d’ailleurs. L’heure de confirmer avec un deuxième album ayant sonné, Mariana Caetano réinvente la nouvelle pop brésilienne et la transporte d’un côté à l’autre des océans en la teintant de ses deux cultures pour un résultat qui réussit à n’être ni folk ni world mais qui sait piocher autant du côté carioca que du côté bigouden de l’artiste. On papillonne ainsi de « So Prazer » et de « Sei Nao » à « Pour te plaire » et « Dans une carte postale » avec un sentiment de mélancolie latente et de déracinement mais avec aussi une impression de liberté qui se dégage naturellement d’une véritable dynamique positive et étendue, l’auditeur finissant à terme par ne plus chercher à savoir si la couleur de « Mé Ô Mond » est plus proche du Brésil ou de la Bretagne mais se contentant en lieu et place de prendre les choses comme elles viennent, avec parfois un peu de cuivres et d’autres fois un agréable tapis de percussions. A l’heure où la nouvelle chanson française a parfois tendance à tourner en rond, Mariana Caetano parvient à lui donner une autre sensualité et une autre jeunesse en lui apportant un peu de ses racines. Ca mérite bien que l’on s’y arrête un moment … |
