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PING MACHINE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 21 septembre 2013
 

Encore – Live au Petit Faucheux
(Neuklang – Abeille Musique – 2013) 
Durée 71’42 – 8 Titres

http://www.ping-machine.com
https://soundcloud.com/ping-machine

Son quatrième album, Ping Machine l’a imaginé encore plus libre, encore plus audacieux, encore plus décalé, et c’est à la tête d’un grand ensemble de quinze musiciens que Frédéric Maurin s’est lancé en live dans une histoire où toutes les musiques qui l’ont influencé, de Stravisnky à Steve Coleman en passant par Frank Zappa et Meshuggah, sont plus ou moins librement interprétées. Libre, le mot est donc lancé, et si le collectif avance sur des bases résolument jazz, le côté free qui en ressort naturellement n’est pas sans dérouter d’une part mais aussi charmer de l’autre. Des cuivres aux vents et des cordes aux percussions, chaque note est déposée avec un soin tout particulier et si chacune des compositions peut généralement passer pour une improvisation, on comprend rapidement que la recherche initiée par Ping Machine est profonde et que la technique est volontairement spectrale. Dans la polyrythmie créée par un ensemble fait d’individualités plus brillantes les unes que les autres, on sent une forme évidente d’altruisme, une écoute du voisin qui fait que le moindre arrangement structure autant qu’il déstructure le morceau, que la moindre harmonie est immédiatement tempérée par une dissonance toujours fort à propos. Enregistré en l’espace de deux jours à Tours, « Encore – Live au Petit Faucheux » nous présente des compositions plus abouties que jamais, des œuvres à la fois complexes et débridées construites par actes qui une fois réunis donnent naissance à trois entités distinctes, « Encore », « Grrr… » et « Trona », des créations qui s’ouvrent à de nouveaux sons et à de nouvelles expériences pour emmener l’auditeur encore plus loin vers les plus hautes strates de la musique et définitivement affranchir Ping Machine de toute considération de style ou de genre musical. Est ce du jazz, est ce du rock, est ce de la musique classique ? A toutes ces questions, on est bien forcé de répondre à la fois par l’affirmative et par la négative, et c’est bien là ce qui fait aussi le charme de ce projet qui, s’il est un peu compliqué à appréhender au premier abord, devient très vite tellement attractif que l’on a le plus grand mal à s’en défaire ensuite.