Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 24 août 2013
Up 2 zero (ZEB Productions – 2012) Durée 39’30 – 11 Titres http://www.anthonygomes.com  Encore tout émoustillé par la récente découverte d’un Anthony Gomes dans une version acoustique avec « …Before The Beginning », le besoin de se retourner vers ses exploits électriques était pour le moins palpable et c’est vers son album « Up 2 Zero » sorti en 2012 que nous avons choisi de le faire, l’ouvrage ayant quand même permis au chanteur et guitariste de se retrouver nominé aux Maple Blues Awards et ayant en prime marqué une des étapes majeures de sa carrière, celle d’un aboutissement tant au niveau de la composition qu’à celui du jeu. Toutes guitares devant, Anthony Gomes accompagné de Michael Rhodes à la basse, Greg Morrow à la batterie, Reese Wynans aux claviers et Glen Caruba aux claviers mais aussi de divers chœurs y fait montre d’un talent incommensurable et d’un toucher de frettes qui n’est pas sans rappeler le gratin du genre dans des registres allant du blues au rock voire même au hard rock ! Avec dix titres originaux écrits dans la langue de Stevie Ray Vaughan plus un onzième en Français pour mieux nous rappeler que sa mère est originaire de Québec, Anthony Gomes multiplies les effets de style et nous promène sans sourciller d’un « Back To The Start » plein de vigueur à un « Darkest Before The Dawn » plein de subtilité ou encore d’une « Room 414 » énergique en diable à un « Last Bluesman Gone » en forme d’hommage vibrant à ses idoles disparues, de Koko Taylor à Hubert Sumlin en passant par Pinetop Perkins et Gary Moore, pour finalement nous offrir « N’abandonne pas », l’exception culturelle qui réjouit forcément autant les amateurs qu’elle agace les disciples du tout anglophone dans le blues. Loin de s’arrêter à ce dernier titre pour se faire une opinion définitive de « Up 2 Zero », on préfèrera déguster comme elles arrivent toutes les couleurs et toutes les finesses musicales que l’artiste y développe avec un talent et une inspiration qui forcent le respect. S’il ne devait un jour rester qu’un album d’Anthony Gomes, ce serait peut-être celui là, même si le reste de son œuvre vaut également se pesant d’or ! |