dimanche, 18 août 2013
Hoodoo
(Yep Roc Records – 2013)
Durée 45’34 – 9 Titres http://www.tonyjoewhite.com  A soixante-dix ans, dont plus de cinquante passés à jouer de la musique et à populariser le swamp blues en plaçant plusieurs de ses singles au sommet des charts et en collaborant avec quelques-uns des plus grands artistes contemporains, on peut légitimement considérer, tout comme il le fait lui-même, que Tony Joe White n’a plus grand chose voire carrément rien à prouver et qu’il n’a absolument aucune raison de se mettre la pression quand l’envie lui prend, de manière plutôt régulière, d’enregistrer un nouvel album. C’est donc ainsi que celui que l’on surnomme affectueusement le Renard des Marais a appréhendé « Hoodoo », un nouvel album parfois tellement autobiographique qu’il en devient souvent intimiste, un ouvrage de haut vol pour lequel le génial songwriter à qui l’on doit des monuments comme « Polk Salad Annie » ou « Rainy Night In Georgia » n’a retenu que neuf des dix sept compositions crées pour l’occasion. La Stratocaster directement plantée dans l’ampli à lampes, en live et la plupart du temps en une seule prise, Tony Joe White nous parle sans plus d’artifice de ce qui l’a interpellé ces dernières années, les éléments qui se déchainent avec « The Flood » et « Storm Comin’ », les souvenirs personnels avec « 9 Foot Sack », les contes du Sud rural avec « Alligator, Mississippi », ou plus simplement la chance d’exister et de jouir chaque jour des choses de ce monde … De « The Gift » à « Sweet Tooth » en passant par « Hooled Up » ou « Gypsy Epilogue », le père de la swamp music nous livre un album tout en nuances et laisse à sa guitare le soin de soutenir de fort belle des manières une voix qu’il a lentement mais surement su travailler pour lui donner ce grain exceptionnel, ce très fort cachet à la fois blues et rock que l’on reconnaît immédiatement. Formidablement blues et lancinant sans jamais devenir ennuyeux le moins du monde, Tony Joe White fait une fois encore ce qu’il sait faire de mieux, nous réjouir, nous séduire et parfois même nous émouvoir … Un sacré bonhomme que l’on retrouvera en France et en Belgique pour la sortie de « Hoodoo » en septembre ! |
