Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil arrow CAHORS BLUES FESTIVAL 2013 : CONCERTS DE L'ESPACE BESSIERES

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

CAHORS BLUES FESTIVAL 2013 : CONCERTS DE L'ESPACE BESSIERES pdf print E-mail
Ecrit par Sylvie Bosc & Alain Hiot  
vendredi, 26 juillet 2013
 

CAHORS BLUES FESTIVAL 2013 
ESPACE BESSIERES – CAHORS (46)
Du 14 au 20 juillet 2013 

http://www.cahorsbluesfestival.com/ 

Retrouvez toutes les photos de Sylvie BOSC sur : http://sylbmonoeil.com/portfolio/culture-et-spectacle 
Retrouvez toutes les photos d’Alain HIOT sur : http://www.flickr.com/photos/yoyo95280/sets/ 


Remerciements : Robert Mauriès, Marie Prouzergue, Grégory Charvet, Jo Montagne, Marie Do, Riton, Fred Delforge, Jean Guillermo et tous les bénévoles sans qui ces festivals n’existeraient pas.

Dimanche 14 juillet : L’ouverture de cette trente-deuxième édition s’est faite, comme de tradition, sur la scène village qui fera l’objet d’un report séparé. L’émotion était au rendez-vous avec une minute de silence à la mémoire des victimes de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, mais surtout avec le vibrant hommage rendu à Jean-Pierre Lemozit qui nous manque à tous. Et c’est donc à Dana Fuchs que revenait la tâche d’inaugurer la nouvelle scène le soir. Et quelle ouverture ! Le guitariste ayant eu quelques soucis de transports et étant arrivé en retard, nous avons donc pu assister, en live, à quelques minutes du soundcheck, avant que la belle n’embrase l’espace Bessières. Superbe concert, superbe artiste, superbe ouverture ! Dana que l’on retrouvera également le lendemain dans le public, très disponible et d’une extrême gentillesse. Voici une artiste que l’on aura grand plaisir à retrouver sur d’autres scènes dès que l’occasion s’en présentera.

Puis c’est Lucky Peterson qui va nous offrir le second concert de cette soirée. Un départ un peu difficile avec un Lucky coincé entre deux claviers, derrière des supports micros mal placés, quasiment dans le noir, et compte-tenu de la hauteur de cette nouvelle scène qui est une vraie « galère » pour nous, photographes, les premiers morceaux ont été très compliqués à couvrir. Ces titres n’avaient de toute manière pas très grande originalité puisque déjà entendus à de nombreuses reprises, avec un guitariste façon « guitar hero » en ouverture qui en a fait beaucoup. Le set n’a définitivement décollé qu’avec l’arrivée de Tamara Peterson qui a fait preuve d’une grosse présence sur scène. Puis Lucky s’est offert une petite ballade dans le public, donnant ainsi un peu plus de consistance à un show finalement plutôt bien huilé et très plaisant, et dont l’atout charme Tamara a fait mouche. Une belle soirée d’ouverture.

Lundi 15 juillet : Voilà une semaine commençant sur les chapeaux de roue avec la belle, la charismatique Shemekia Copeland qui nous a offert un concert à la hauteur de son talent ... immense !! Une voix, une présence sur scène digne des plus grandes. Son final aura ému tout le public avec la reprise à capella du standard de son papa Johnny « Clyde » Copeland, « Ghetto Child ». Elle fut sacrée Reine du Blues en septembre 2011 lors du « Chicago Blues Festival », alors permettez- moi d’en faire autant : « Oyez Oyez braves gens, en ce 15 juillet 2013 je déclare haut et fort une nouvelle Reine du Blues en nos terres cadurciennes, la sus nommée Shemekia Copeland ! », et je ne pense pas que Robert Mauriès, président du festival de Cahors me contredira !

23 heures sonnent … c’est au tour des Royal Southern Brotherhood de monter sur scène, et ce sera LA surprise du jour, tout droit venue des Etats-Unis pour un concert exceptionnel. Ce groupe composé de cinq musiciens, dont entre autre Cyril Neville, le chanteur percussionniste des Neville Brothers, enflamma l’Espace Bessières au son de leurs instruments divers et variés, un mélange de mélodies qui ne laissa pas indifférent le public, bien au contraire. 

Mardi 16 juillet : 21 heures, le groupe AWEK apparaît sur scène, Bernard Sellam et ses compères musiciens Stéphane Bertolino, Joël Ferron et Olivier Trebel sont prêts à donner de leur énergie pour faire swinguer le public venu en masse. L’ambiance monte crescendo, petit à petit le public se laisse envahir par des sonorités tantôt blues tantôt rock. Puis Bernard lança ce message avec un petit sourire au coin des lèvres : « Ok, ok on revient au blues sinon çà va jaser !! » Quel bonheur d’écouter cette formation toulousaine. Alors oui, dans Cahors Blues Festival il y a le mot Blues, mais également un zeste d’éclectisme musical qui, comme l’avait si bien annoncé Bernard, allait effectivement faire jaser pour cette fin de soirée !

23 heures : Il était attendu par bon nombre de ses fans et la star Italienne, le grand Zucchero, ne faillit pas à sa réputation. Il dit avoir été illuminé par le Blues, la Soul, le Rythm’n’blues et le Gospel , alors faisons lui confiance ! Bien évidemment nous eûmes droit aux grands classiques « Diavolo in me » et « Senza una donna » sur lequel nous avons tous dansé un slow langoureux qui nous rappelle que vingt-cinq ans après nous ne reprîmes jamais contact avec le fils du boulanger ! Bref, l’effet Zucchero est bien là ! Son dernier album « Session Cubana », mélange de musique latine et de sonorités rock and roll, est très surprenant et parfois même déroutant à certains moments du concert. Le spectacle, quant à lui, fut des plus impressionnants avec treize musiciens, trois danseuses tout droit sorties du Carnaval de Rio, et un décor théâtral ponctué de quelques têtes de mort somme toute très bien conservées ! Le seul bémol de cette soirée, la hauteur de la scène qui, pour nous photographes, fut la croix et la bannière pour faire de jolis clichés de tout ce beau monde, chance qui n’avait pas été donnée aux autres spectateurs interdits de photographies pour la soirée. Un concert qui va sans doute entretenir une certaine polémique pendant quelques temps encore…

Mercredi 17 juillet : Cette fin d’après-midi était réservée au traditionnel tremplin dont les détails des prestations et les résultats seront relatés dans le report de la scène village.

Jeudi 18 juillet : Manu Lanvin et Neal Black. Deux personnalités et surtout deux artistes de grand talent !
Manu Lanvin chanteur et guitariste émérite s’est frayé une place très respectable dans le paysage du rock français. Si nous devions participer à « Question pour un Champion » les mots pour le deviner seraient certainement : Talent (incontestable) – Voix ( très groovie) – Blues ( route 61) – Echange ( avec son public) et … regard (intensément bleu !). Dès l’arrivée de Neil sur scène l’osmose opéra, la complicité entre les deux hommes enchanta le public du Cahors Blues Festival, et ils enflammèrent tous deux cette trente-deuxième édition aux côtés de leurs talentueux musiciens, le charismatique batteur Jimmy Montout, et l’incroyable Gabriel Barry à la basse-contrebasse. A voir et à revoir sans modération.

« And now ….Ladies and Gentlmen, live from Cahors Blues Festival 2013, here alone unique and talented BLUES BROTHERS BAND !!! ». C’est dans un Anglais approximatif que nous aurions pu entendre une voix off cadurcienne nous annoncer LE spectacle tant attendu … Le Blues Brothers Band ! Dites moi qui sur cette terre n’a jamais entendu parler de ce groupe mythique ? A part vivre au fin fond du Péloponnèse ou bien être dépourvu d’un tourne disque ou du dernier lecteur MP3, le groupe des Blues Brothers a bercé bon nombre de générations avec leurs titres et leur look de mafieux déjantés. Un concert haut en couleur avec du son, du très bon son, du blues à l’état pur le tout virevoltant sur des pas de danse qui ont mit une ambiance du diable au cœur de la ville de Cahors. Tous, de sept à soixante dix-sept ans reprirent les tubes interplanétaires tels que « Everybody needs somebody to love » ou « Soul man » et il était impossible de ne pas se trémousser dès les premières notes. C’est une musique qui se vit, qui se partage et le public de Cahors l’a bien compris …quelle soirée messieurs dames, quelle magnifique soirée !!!

Vendredi 19 juillet : Journée « Blues dans la ville », précédée de deux concert de L.R . Phoenix et de Layla Zoe, et dont le récit, comme pour la journée de mercredi, sera fait dans le report de la scène du village.

Samedi 20 juillet : C’est avec le joli sourire et la superbe voix de Sofaï que cette dernière soirée du Cahors Blues Festival allait pouvoir démarrer. La chance de notre profession est de nous permettre quelquefois de rencontrer les artistes, et de pouvoir alors nous faire une petite idée du personnage avant qu’il n’enfile son « costume de scène ». Ici pas de costume, Sofaï c’est du naturel avant, pendant et après, et quel bonheur de pouvoir en témoigner (merci à elle !). Cette jeune femme débordante d’énergie à la voix suave est aussi une auteur-compositeur de talent, multi-instrumentaliste jonglant entre ses guitares et son harmonica tout le long du concert. Elle est accompagnée de ses fabuleux musiciens, les biens nommés Sweet Talkers, avec Jeff Bourassin, Manu Riquier, Philippe Létang, et Manu Vergeade. Sa présence sur scène est à l’image du groupe, généreuse et pleine de vitalité, il est clair que je ne saurais que trop vous recommander l’écoute de son dernier album, « Lonely Long Life », où l’artiste signe l’intégralité des mélodies et des arrangements. Et ce sera un magnifique bouquet de fleur qui viendra féliciter SofaÏ mais aussi, et surtout, tout le public de l’espace Bessières qui ne s’attendait surement pas à un tel spectacle ! Un énorme bravo à tous ! Il est certain que nous entendrons parler d’eux sur les scènes nationales et internationales, croyez moi !!

C’est désormais rituel, c’est une formation française qui referme les lieux. Alors qui mieux que Michel Jonasz pour clôturer cette trente-deuxième édition du Cahors Blues Festival ? Pour cette dernière soirée Michel et les vingt-huit musiciens de l’orchestre René Coll nous offrirent un spectacle que nous ne sommes pas prêts d’oublier, avec tout le Rhythm’n’blues de l’artiste offert aux trois mille spectateurs venus très nombreux swinguer sur la place cadurcienne ce 20 juillet 2013 ! Cet homme à la carrière impressionnante interpréta un répertoire complet allant de « Joueur de Blues » à la fameuse « Boite de jazz ». Vous savez, ce petit air de musique qui ne vous quitte plus jusqu’à en rencontrer l’artiste en chair et en os ! Et là je vous assure qu’il y a de quoi avoir les yeux pleins d’ étoiles ! Un privilège apprécié à sa juste valeur tant l’homme est impressionnant tout en étant absolument charmant. On attendait peut-être une adaptation un peu plus teintée de Blues de son répertoire, car ça Michel sait parfaitement le faire, mais en tout état de cause ce fût une excellente soirée pour celles et ceux qui, comme moi, ont été bercés par tous ses énormes standards.

Conclusion : Avant de refermer les portes de cette 32ème édition du Cahors Blues Festival, je voudrais rendre hommage à une Star, cette incroyable, indispensable et vraie Star de ce festival que sont les membres organisateurs, les techniciens et les bénévoles. Non seulement ils se sont investis corps et âme durant des semaines entières à mettre en place ce magnifique spectacle mais ils l’ont fait avec ferveur et passion. Alors à tous merci pour votre accueil, votre gentillesse, votre dévouement, votre magnifique sourire (Leah et les jolies dames de l’accueil !!) et votre patience (bravo aux deux jeunes gens qui m’ont servi ce succulent hot dog tous les soirs à 19h45 avec le sourire, malgré les assauts incessants de cette dame venue se plaindre que la mayonnaise était trop moutardée … non mais j’te jure !!)
Ce qui fait le succès d’un festival, c’est sa programmation me direz-vous, mais permettez moi de rajouter que ce sont aussi ces gens là qui nous donnent envie qu’il y ait une trente-troisième édition et que Zicazic y soit encore présent. Alors vivement 2014 !

Sylvie Bosc & Alain Hiot – juillet 2013