jeudi, 18 juillet 2013
Babel Pow Wow
(Coop Breizh – 2013)
Durée 45’25 – 13 Titres http://www.domduff.com  C’est au moment même où l’on craignait le fameux bug de l’an 2000 qu’est apparu Dom DufF, véritable songwriter engagé venu de Bretagne avec dans ses poches des compositions pleine de folk mais aussi d’énergie, tant et si bien que quand ils parlent de lui, les Anglais taxent sa musique de power folk ! Remarqué sur les scènes des Vieilles Charrues et des Francofolies mais aussi sur celle de Bercy, le premier barde du troisième millénaire s’installera durablement dans les platines au gré des sorties de ses cinq albums, le dernier en date, « Babel Pow Wow », arrivé au printemps dernier, emmenant encore un peu plus loin une œuvre conséquente et constante dans laquelle le Breton devient une langue à part entière. Plus engagé que jamais, plus énergique aussi, Dom DufF dépasse de la tête et des épaules la mode celtique quelque peu surfaite et ponctue ses compositions de riffs puissants et fédérateurs qu’il dessine à la guitare, à la mandoline ou même à l’harmonica tandis qu’à ses côtés, les fiddles, contrebasses, basses, percussions et autres guitares électriques dessinent un tableau des plus harmonieux dans lequel il fait bon entrer sans trop réfléchir à ce qui nous y attend. A la manière d’un Dylan sous amphétamines ou d’un Johnny Cash tournant à l’EPO, Dom DufF nous sort le grand jeu et envoie sans trop se faire prier des pépites pleines de poésie, de hargne et de folie comme « Bitter Lands », « Chikoloden Groove », « Houarn & Lêr » ou encore « Treizh », des compositions qui pourraient bien mettre tout le monde d’accord et finir de convaincre les dernières souches résistantes de la qualité de la culture bretonne quand elle est utilisée avec talent et à bon escient. Installé quelque part entre Tri Yann et les Ramoneurs de Menhirs, entre Alan Stivell et Pat O’May ou encore entre Gilles Servat et Matmatah, Dom DufF n’imite personne mais s’efforce au contraire d’être unique en son genre et d’une certaine manière pratiquement inimitable. L’essayer, c’est l’adopter ! |
