samedi, 29 juin 2013
ESCAPE THE FATE – TRACER – OUR THEORY – FALLASTER
LE BATACLAN – PARIS (75)
Le 17 juin 2013
http://www.escapethefate.com/
http://www.tracer-band.com/
http://www.fallaster.com/
https://www.facebook.com/ourtheory
Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur http://www.captured-live.fr/
Remerciements : Roger (Base Prod), Agathe, Le Bataclan
Une belle soirée rock, ou plutôt rock version hardcore, au Bataclan en ce lundi 17 juin, avec pas moins de quatre groupes programmés ce soir. En tête d'affiche, le groupe screamo-hardcore Escape The Fate est venu des Etats Unis pour le plus grand plaisir des fans français. Et ils sont là, devant la salle, guettant par l'entremise d'une porte ouverte le moment où ils apercevront leurs idoles pendant leurs balances. Ils sont jeunes, très jeunes, des ados dont les parents de certains sont installés aux terrasses des cafés voisins en attendant la fin du concert. Bref, c'est une bonne ambiance qui règne.
Avant eux, se succèderont sur les planches deux groupes quasiment du même acabit, Fallaster et Our Theory . Un mélange de punk rock assez puissant et des prestations impeccables qui ont beaucoup plu au public. Ils avaient en charge de chauffer l'ambiance juste avant Escape et ils ont bien réussi. Les pogos (gentillets) étaient lancés, et quelques-uns se sont même permis de monter sur la scène, histoire là aussi de s'échauffer avant le grand moment.
Le troisième groupe, pour être tout à fait franc, est celui que j'étais venu voir en priorité. Tracer est un groupe australien de stoner rock, et franchement on se demandait bien comment ils avaient pu atterrir au milieu de ces groupes et de ces spectateurs dont, visiblement, ce n'était pas du tout le style de musique, même si au final, grâce à leur jeu, leur puissance musicale, leur charisme et surtout leur talent, ils ont réussi à se mettre en poche une très grande partie du public. Les plus âgés certes, mais ceux là sont repartis avec dans la mémoire un groupe vraiment excellent.
Tracer, je les avais découvert l'an dernier au Divan du Monde, et déjà ils m'avaient fait forte impression. Impression confirmée ce soir ! Du bon gros son comme on aime, la voix de Michael Brown absolument remarquable. Un vrai power trio comme savent en produire les Australiens. Peur de rien, tout dans la puissance et dans les guitares saturées. Un vrai beau retour dans les 70’s hyper puissantes des Led Zep et autres Black Sabbath. Putain (oups pardon !), ça fait quand même du bien de se prendre ça dans les oreilles. Enfin, après cette remarquable prestation, sont arrivés ceux que tous et toutes (surtout toutes) attendaient, les Américains de Escape The Fate. Bon, ma première impression lors de la vision d'un de leurs clips sur YouTube m'avait laissé un goût plus qu'amer dans la bouche. Un clip vraiment glauque, hyper violent et surtout méchant pour rien, comme ça, gratuitement. C'est donc avec un peu d'appréhension et surtout d'incompréhension (comment les parents peuvent laisser leurs ados regarder des clips comme çà ?!) que j'allais les découvrir.
Bon, première chose, ils ont l'air beaucoup moins inquiétant en vrai que dans leurs clips. C'est une bonne chose. Et leur musique est tout de même plus clean sur scène. En fait, même si c'est vrai que ce n'est pas tout à fait mon style, il faut reconnaître qu'ils envoient du très bon. Puissance, énergie, un contact permanent avec leur public, et surtout un bon jeu de scène où tous les musiciens participent. Ca bouge et ça saute dans tous les sens. Du metal hardcore avec beaucoup de guitares et des rythmes très enlevés. Peut être certains n'aimeront pas ce terme, mais on dirait vraiment de la techno rock. En tous cas, devant la scène, on apprécie fortement et tout le monde bouge en même temps que les artistes. Ca pogote dans tous les coins, ça se balance comme des fous depuis la scène. Bref tous ces jeunes gens s'en donnent à cœur joie tandis que dehors, les parents sont quand même un peu inquiets quand ils entendent le gros son qui s'échappe du Bataclan. Mais que voulez vous, il faut bien qu'ils s'amusent tous ces jeunes ados en recherche d'identité … Bon j'arrête, on dirait un vieux radoteur !
En tout cas, une belle soirée, même si mes oreilles étaient quand même bien contentes lorsque je me suis retrouvé sur le Boulevard Voltaire, direction le parking …
Yann Charles – juin 2013
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