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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 31 juillet 2013
Mouna (extraits)
(GNS Production – Codaex – 2013)
Durée 33’51 – 7 Titres http://www.myspace.com/gracedecca  Originaire de Douala, Grace Decca a commencé sa carrière musicale en enregistrant au début des années 80 avec son frère Ben Decca, la star du makossa, une musique populaire dans les villes du Cameroun. Invitée par Jean-Jacques Goldman à chanter sur « A nos actes manqués » en 1987, la jeune femme enregistrera finalement son premier album deux ans plus tard et partira directement à l’assaut des charts africains, confirmant un peu plus encore sa position dominante à chacune de ses sorties suivantes et finissant par créer en 2003 sa propre maison de production avec laquelle elle produira nombre d’artistes et de spectacles, le moindre d’entre eux n’étant pas le Decca Show dans lequel elle est présente sur scène avec trois autres membres de sa famille. Dix ans plus tard, Grace Decca revient sur le devant des bacs avec un nouvel opus de treize titres dans lequel elle utilise l’Anglais, le Français et le Duala et dans lequel elle mélange le jazz, le gospel, le blues et le funk pour un résultat à la fois surprenant et intéressant. Produit par George Duke, « Mouna » réunit quelques-unes des pointures de la soul américaine comme Sheila E, Jeffrey Osborne, Jonathan Butler et tant d’autres encore et nous transporte dans une ambiance qui rappelle à la fois Stax et la Motown vers une sorte de soul-makossa particulièrement dansante et chargée de groove, un rhythm’n’blues aux cachets africains mais à la saveur noire-américaine qui laisse une place de choix aux créations de la diva mais aussi à celles de George Duke et même à une adaptation inattendue d’un cantique populaire chrétien, « Nja Na Ben No ». Séduit, le curieux découvrira avec Grace Decca les qualités majeures d’une musique qui a su devenir populaire sans pour autant vendre son âme au diable et qui s’appuie avant toute autre chose sur l’humain et sur ses capacités là où d’autres insistent plutôt sur les prouesses technologiques pour proposer une musique taxée de R&B qui n’a plus grand chose à voir avec les origines du genre … Dont acte ! |
