dimanche, 23 juin 2013
La Reine Noire
(Autoproduction – 2013)
Durée 9’26 – 3 Titres http://www.moonccat.fr  Il est à la fois musicien et poète et partage son inspiration entre Bashung et Nick Cave d’une part, entre Rimbaud et Baudelaire de l’autre, sans pour autant renoncer à regarder à l’occasion du côté de Joy Division … MoonCCat, puisque c’est de lui dont il est question, se présente à nous à la manière des grands auteurs, avec un mélange de classe et de délicatesse, et nous présente son premier EP dans lequel il a mis trois de ses créations, trois titres qu’il déclame plus qu’il ne les chante et qu’il propose au format numérique pour une bouchée de pain sur toutes les plateformes de téléchargement. En moins de dix minutes, l’artiste nous présente ses héros, une femme fatale puis un cavalier solitaire, et nous emmène successivement dans un royaume, dans une ville fantôme et dans de terrifiantes abysses, sans pour autant jamais hausser le ton ou simplement casser le côté le plus redondant d’une œuvre aussi linéaire que séduisante. La production pêche certes un peu par manque de moyens mais n’en enlève pas pour autant l’intérêt de titres comme « La Reine Noire », « Western Fatal » et « Dans les Limbes » qui usent très justement de mots choisis avec soin et organisés au mieux autour des notes pour donner naissance à des ambiances fantastiques, ténébreuses voire même de temps en temps oppressantes ! A l’arrivée, c’est à mi-chemin entre Bashung et Thiéfaine avec même parfois un très léger côté Burger que MoonCCat parvient à s’installer de manière très naturelle, tirant du même coup son épingle du jeu avec pourquoi pas, à terme, une vraie reconnaissance de la part d’un public généralement exigeant avec ce genre d’artistes … On croise les doigts ! |
