samedi, 08 juin 2013
Sleep when you die (Heimatome Records – 2013) Durée 37’14 – 11 Titres http://www.assofspades.ch  Deux choses sont certaines avec cette formation helvétique qui débarque de Lausanne, on sait insidieusement d’où vient son nom et on se doute rien qu’à le découvrir que les garçons ont non seulement de la puissance mais aussi un certain sens de l’humour, Ass Of Spades cultivant autant la démesure sonore que les bons mots pour nous offrir une musique sans concession dans laquelle les relents punk se mélangent à des cachets metal omniprésents. Peter et Pascal aux guitares et aux voix, Xax à la basse et Sergio aux drums ont su se forger depuis 2009 une réelle expérience en studio mais ont surtout mis le paquet sur le live, un terrain de jeu où ils ont pu partager la folie et les boissons fortement alcoolisées avec d’autres grands allumés notoires comme Motörhead, Clawfinger, BlackRain, Coroner, Punish Yourself ou encore Tagada Jones, avouez qu’on a connu pire comme voisins de loges. Pour leur nouvel effort, nos amis Suisses ont une fois encore mis le paquet sur leur versant le plus heavy de leur personnalité et ont ressorti toute la panoplie d’un rock comme on le jouait déjà dans les années 70 à 90 pour s’en aller cheminer sur des sentiers tellement bien battus que l’auditeur s’y sent directement comme chez lui, même si forcément, côté recherche et innovation, « Sleep When You Die » ne nous apporte pas grand chose de plus que toutes les précédentes rondelles du Bombardier de Lemmy ou du quintet des Young Brothers. En une très grosse demi-heure de furie, Ass Of Spades joue donc ouvertement la carte d’un rock en tous points efficace et nous enfourne des pelletées de riffs dans les oreilles avec des titres que l’on peut éventuellement choisir à la carte mais qu’on vous conseille vivement de prendre en formule all inclusive pour mieux vous repaitre comme il se doit des « Back In Town », « Free Fire Me », « Get Dead On The Road », « Goddamn Wrong » et autres « Pancake Girl » qui habitent l’opus. A l’image d’une soirée bien arrosée, « Sleep When You Die » vous laissera peut-être quelques souvenirs cotonneux après coup, mais tout bien pesé, le rock c’est comme une bonne cuite, pour ne pas avoir la gueule de bois le lendemain, l’idéal reste de ne pas s’arrêter … |