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CANDYE KANE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 07 juin 2013
 

Coming out swingin’
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2013) 
Durée 43’48 – 13 Titres

http://www.candyekane.com
http://www.bluesweb.com 

On ne présente plus la diva sulfureuse et extravertie du blues qu’est Candye Kane tant la chanteuse a fait parler d’elle dans l’hexagone à force de concerts explosifs et de prestations endiablées, que ce soit il y a quelques années alors qu’elle était encore une Big Beautiful Woman ou plus récemment où, après avoir combattu un cancer du pancréas, elle continue à se produire avec la même vigueur dans une enveloppe charnelle plus mince et malgré une fatigue aussi légitime qu’évidente. De toutes ses expériences passées, Candye Kane qui assume l’intégralité son histoire a toujours voulu garder le meilleur des choses et s’est forgé un caractère de battante et ce n’est pas aujourd’hui que les choses vont changer, d’autant plus que la chanteuse est désormais soutenue dans son œuvre et dans sa vie par une alliée de génie, la guitariste Laura Chavez que l’on présente traditionnellement comme la réincarnation féminine de Stevie Ray Vaughan, une comparaison qui n’est pas le moins du monde exagérée tant le jeu de guitare de la jeune femme est puissant, riche et enivrant ! Couronner ce partenariat des plus bénéfiques par un nouvel album semblait donc une évidence et c’est avec « Coming Out Swingin’ » que les deux artistes s’exécutent, l’une et l’autre cosignant la plupart des treize pièces qui le composent et s’efforçant de faire briller au firmament autant d’étoiles qu’elles allument une à une à force de la voix de Candye d’une part et de la guitare de Laura de l’autre. Faites pour la scène, un terrain où elles trouveront tout naturellement leurs marques, des compositions comme « I’m The Reason Why You Drink », « Invisible Woman », « I Wanted You To Walk (Right Thru That Door) » ou « Barbed Wire Mouth » laissent entrevoir un véritable plaisir de délivrer un blues au sens le plus large du terme, un style qui se pare d’une pointe de rhythm’n’blues et d’une autre de jazz mais aussi de soul pour mieux gagner encore en originalité. Et pour mieux saluer son public français qui la soutient depuis cinq années et deux opérations dans sa lute contre la maladie, Candye Kane lui offre même un sympathique « Au Revoir Y’All » qui laisse augurer de retrouvailles qui seront comme à chaque fois, c’est certain, chaleureuses et pleines de convivialité. A bientôt donc !