mardi, 04 juin 2013
Histoire d’O2 - XIIII
(Internexterne – L’Autre Distribution – 2013)
Durée 55’31 – 14 Titres http://www.ottilieb.com  Il y a maintenant six ans qu’Ottilie (B) sillonne les routes de l’hexagone à la rencontre d’un public qu’elle partage avec Nevchehirlian, le groupe avec lequel elle a également en commun le label et l’originalité, et c’est enfin un premier album que la jeune femme offre à ses fans, un ouvrage dans lequel elle laisse libre cours à son chant mais aussi à des figures libres musicales qui l’installent dans un registre qui s’apparente autant à la chanson qu’à l’electronica, le tout délicatement saupoudré d’une pointe de pop. Bourrée d’influences aussi diverses que Coco Rosie, Camille, Yann Tiersen, Dominique A ou encore Kate Bush, la musique de la jeune femme ne s’embarrasse jamais de considérations de style et laisse le champ libre à l’envie d’une créatrice qui se plait à autoriser sa voix à faire des pirouettes dignes des plus improbables gymnastes, sans jamais forcer ni le ton ni le phrasé mais en posant simplement quelques accents un peu plus marqués sur des pièces comme « Survive (Je suis l’étoile) », « Chapeau d’O », « All’O », « Porc no », « Tu penses aqua » ou encore « Imbécile heureuse ». Directement inspiré de la lecture du fameux « Histoire d’O », cette « Histoire d’O2 » prend tout naturellement des aspects liquides mais leur offre aussi une autre dimension, plus aérienne, brouillant volontairement les pistes et entretenant le doute de bout en bout pour ne laisser aucun répit à un auditeur qui sera définitivement sous le charme dès la première écoute ou qui au contraire décrochera rapidement pour mieux y revenir un peu plus tard, quand l’air du temps lui laissera le loisir de s’offrir enfin une vraie voie d’O. Une artiste à découvrir, que ce soit par passion ou par hasard, dans les bacs mais aussi et surtout sur la route où elle sera jusqu’à l’année prochaine avec au programme des passages dans les plus beaux festivals de France mais aussi du Québec ! N’hésitez pas à vous jeter à l’O … |
