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AZZANGO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 31 mai 2013
 

Méditerranée
(Autoproduction – 2013) 
Durée 56’24 – 10 Titres

http://www.azzango.fr

C’est en cherchant à associer ses racines jazz à diverses influences comme le tango, le flamenco, les musiques africaines et les musiques latines qu’Azzango a fait le pari de construire des ponts entre les diverses rives de la « Méditerranée » et c’est en une petite semaine d’enregistrement en Espagne que ces quatre musiciens qui jouaient il y a peu encore les œuvres de Richard Galliano et d’Astor Piazzola ou les standards du jazz se sont offert un premier album entièrement fait de pièces originales. Musiciens érudits ou au contraire autodidactes, Dimitri Saussard à l’accordéon, Romain Baret à la guitare, Josep Manresa Zafra à la basse et Sébastien Necca à la batterie ont tous atteint un niveau d’aboutissement qui en fait des incontournables de la scène contemporaine et c’est en parfaite harmonie qu’ils se sont lancés dans une œuvre instrumentale à laquelle rien ne manque, pas même la voix tant les mélodies et les orchestrations sont poussées jusque dans leurs derniers retranchements. Aux premières questions somme toute légitimes que l’on se pose lors de la découverte de l’opus succèdent très vite des certitudes, à commencer par celle que sur chacune des rives de la « Méditerranée », l’occidentale, l’africaine ou même la moyenne-orientale, ce sont les mêmes couleurs, les mêmes odeurs et les mêmes accents chauds qui touchent le cœur et l’âme des mélomanes. Azzango qui l’a bien compris joue donc délibérément la carte du métissage et ne se fait pas prier pour nous en donner plus que l’on espérait avec des perles uniques en leur genre comme « Un tango Place Clémenceau », « Les caprices d’Apophis », « Au delà de 4000 » ou encore « Soul Créole », des originaux qui nous invitent à faire autant de sauts de puces d’Espagne jusqu’en Turquie ou de Grèce jusqu’en Tunisie puis en France. Voilà assurément un accordéon jazz quartet qui ne devrait laisser personne indifférent tant le ton qu’il adopte est vrai, massif et sincère !