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BD HARRINGTON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 30 mai 2013
 

Regarding the shortness of your breath
(Travelling Music – 2013) 
Durée 46’49 – 10 Titres

http://www.travellingmusic.net

De l’Irlande où il est né à l’Ontario où il a grandi, BD Harrington a su garder le meilleur des influences et en a profité tout au long d’une existence qui l’a vu étudier la peinture à Toronto puis la littérature à Montréal avant de sillonner les routes canadiennes au volant d’un camion puis d’aller s’installer à Londres où il réalisera des clips, des spots publicitaires et des courts métrages … On en oublierait presque que durant tout ce temps, le personnage écrivait des chansons et allait même les jouer aux quatre coins de la planète si BD Harrington n’avait déjà proposé en 2010 un premier album, « The Kid Strays », pour lequel la critique avait commencé à le comparer à Bob Dylan ou à Leonard Cohen ! Trois ans plus tard, c’est un nouvel album encore plus intimiste et forcément encore plus réussi que nous propose l’artiste, un ouvrage pour lequel il a puisé dans ses propres émotions et son propre vécu pour livrer des sentiments à la fois forts et vrais, écrivant ses textes en faisant allusion à l’agonie de son père atteint d’un cancer, à ses désillusions sentimentales et plus généralement à toutes les étapes qui précèdent mais aussi succèdent à un événement tragique. Il en ressort une œuvre d’une rare intensité, une sorte de folk grave où le piano, la guitare et la voix d’Harrington sont relevés entre autres par la pedal steel, la contrebasse, le violoncelle ou encore les percussions de Don Kerr qui a coproduit « Regarding The Shortness Of Your Breath ». Et comme s’il fallait que les éléments eux-mêmes viennent imprimer leur marque indélébile sur l’ouvrage, c’est durant une tempête de neige d’une semaine que ce second opus a été mis en boite, un phénomène qui a sans doute encore un peu accentué le côté noir et intense des textes que BD Harrington a volontairement écrit aux heures les plus sombres de la nuit pour donner à « New Skin », « Arrows Sing », « Riding » ou encore « Where It Counts » une dimension rarement atteinte dans le genre, même par les meilleurs ! Avec tout ça, on pourrait presque craindre que « Regarding The Shortness … » ne devienne une véritable invitation à la dépression, mais c’est sans compter sur les petites étincelles de génie qui à chaque instant finissent par rendre l’album attachant et même, contre toute attente, plutôt optimiste !